Journée de sensibilisation à la traite des personnes : Obtenez les faits, parlez-en

En 2020, le gouvernement fédéral a proclamé le 22 février Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes au Canada.

Le crime de traite des personnes a été ajouté au Code criminel canadien en 2005, il y a moins de 20 ans. La loi criminalise le prélèvement forcé d’organes, le mariage forcé, la servitude pour dettes, l’exploitation du travail et l’exploitation sexuelle. Ces crimes sont communément désignés sous le nom de traite des personnes.

L’exploitation de la traite des êtres humains peut prendre de nombreuses formes et consiste généralement à forcer les victimes à fournir des services sexuels ou à travailler par la force, la coercition, la tromperie et/ou l’abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité. La traite des personnes cause donc d’importants traumatismes physiques, psychologiques et émotionnels aux victimes.

La traite des personnes existe toujours au Canada et continue de tirer parti de problèmes systémiques tels que la pauvreté, l’inégalité et une législation axée sur la poursuite des contrevenants plutôt que sur l’autonomisation des communautés et le soutien aux survivants.

Il n’est pas signalé et passe inaperçu

En raison de la réticence des victimes et des témoins à se manifester et de la difficulté à identifier les victimes, il reste difficile d’évaluer l’ampleur de la traite des personnes au Canada, mais selon la GRC, entre 2005 et décembre 2018, des accusations spécifiques de traite des personnes ont été portées dans 531 cas, impliquant 327 victimes. Parmi ces cas, 510 étaient domestiques (principalement l’exploitation sexuelle), et 21 étaient internationaux (principalement le travail forcé).

L’exploitation du travail est un crime particulièrement sous-déclaré et sous-noté. Les victimes de la traite des travailleurs sont souvent dans une situation précaire, ont peur de se dénoncer et sont extrêmement vulnérables à l’exploitation. Elles sont souvent recrutées avant leur arrivée au Canada dans leur pays d’origine avec la promesse de documents légaux et d’un nouvel avenir au Canada. Ils travaillent dans des conditions inhumaines, sous-payées ou non rémunérées et ont le sentiment de n’avoir d’autre choix que de partir. Ils travaillent dans tous les secteurs, dans des fermes, des usines, des restaurants, des hôtels, des industries de nettoyage ? Et il peut s’agir de votre voisin, de votre collègue de travail ou de votre employé contractuel.

L’exploitation du travail existe ici au Canada, et elle existe ici en Ontario, et la pandémie de COVID-19 a mis davantage en évidence les inégalités sociales qui permettent à la traite des personnes de se poursuivre.

Vous pouvez contribuer à la lutte contre la traite des personnes en restant informé et en informant les autres de l’ampleur du problème. Obtenez les faits et parlez-en :

  • Campagne Stay Awake : Vous trouverez ici du contenu qui sensibilise au problème de la traite des êtres humains chez les jeunes migrants précaires, notamment des informations sur la traite des travailleurs, le trafic sexuel, le problème de l’isolement et la manière de devenir de meilleurs alliés pour les jeunes migrants précaires, les prestataires de services, etc.
  • Ça Se Passe Ici: L’exploitation des travailleuses et travailleurs migrants pendant la pandémie de Covid : Une nouvelle recherche menée par le FCJ Refugee Centre et le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes montre que la discrimination des employeurs, les conditions de travail dangereuses et les lacunes des politiques gouvernementales font courir aux travailleurs migrants le risque d’être exploités une fois arrivés au Canada.
  • Nouvelles et événements sur la traite des personnes sur le site du Centre pour réfugiés de la FCJ.

Si vous pensez que vous ou quelqu’un que vous connaissez pourrait être victime de travail forcé ou de sexe forcé, contactez la ligne d’assistance canadienne sur la traite des personnes : 1-833-900-1010.