Un nouveau rapport met en lumière les défis posés par le permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables

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Les travailleurs étrangers au Canada qui sont victimes d’abus endurent souvent cette situation pendant une période prolongée avant de chercher de l’aide, car le fait de quitter un employeur dont le permis de travail est fermé risque d’entraîner la perte immédiate de l’autorisation de travail. C’est l’une des conclusions d’un nouveau rapport intitulé Emergency Exit or Dead End? An Analysis of the Impacts of the Open Work Permit for Vulnerable Workers in Canada (Sortie de secours ou impasse ? Une analyse des impacts du permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables au Canada), qui met en lumière les difficultés rencontrées par les travailleurs migrants dans le cadre du programme de permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables (VWOWP).

Alors que le VWOWP a été conçu pour permettre aux travailleurs d’échapper aux abus, l’étude met en évidence « d’importants obstacles à l’accès au programme et aux avantages qu’il procure, ainsi que de nouvelles vulnérabilités qui apparaissent même chez les candidats retenus ». Les abus subis par ces travailleurs comprennent généralement des conditions de travail abusives, un logement inadéquat, le non-paiement des salaires, des fraudes financières et des préjudices psychologiques.

Réalisé en collaboration avec des organismes communautaires, dont le FCJ Refugee Centre, et financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) et Mitacs, le rapport s’appuie sur 47 entretiens approfondis avec des travailleurs migrants du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique qui ont demandé à bénéficier du programme entre 2021 et 2024.

Faible participation

Le rapport souligne que de nombreux travailleurs ne connaissent pas le programme VWOWP ou le découvrent trop tard, et que le processus de demande impose une lourde charge de la preuve, exigeant des justificatifs détaillés que les travailleurs en situation précaire ne peuvent souvent pas obtenir. Ces obstacles entraînent un faible taux de participation au programme, puisque seulement 50 % des demandes sont approuvées.

Même après avoir obtenu un VWOWP, les travailleurs sont confrontés à des défis permanents. Le rapport fait état de précarités permanentes, notamment des difficultés à trouver un nouvel emploi, de l’instabilité du logement et d’un accès limité aux services sociaux. La nature temporaire du permis rend les travailleurs vulnérables à l’exploitation, car ils doivent souvent réintégrer le système fermé des permis de travail pour conserver leur statut légal. Le traumatisme associé aux abus et le stress lié à la navigation dans les systèmes d’immigration et de travail du Canada ont également un impact significatif sur la santé mentale des travailleurs, certains d’entre eux exprimant des sentiments de désespoir et des idées suicidaires.

Le rapport appelle à des réformes urgentes pour résoudre les problèmes systémiques qui perpétuent les abus et la précarité des travailleurs migrants. Les recommandations comprennent l’amélioration de l’accès au programme VWOWP en rationalisant le processus de demande, en améliorant la sensibilisation par le biais d’un travail de proximité ciblé, et en fournissant un soutien juridique et financier plus important aux demandeurs. Des réformes structurelles, telles que la suppression des permis de travail fermés et la création de voies de résidence permanente pour les travailleurs migrants temporaires, sont également essentielles pour garantir que le système migratoire du Canada respecte la dignité et les droits de ceux qui contribuent de manière si significative à son économie.

Campagne Stay Awake 2024

Bienvenue dans cette nouvelle édition de la campagne #StayAwake (#StayAwakeCampaign) !

La campagne #StayAwake est une initiative dédiée lancée chaque année par l’Alliance des jeunes contre la traite des personnes, mettant en lumière la traite des êtres humains parmi les jeunes migrants précaires.

Dans le cadre de cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, en abordant les vulnérabilités et les oppressions interdépendantes auxquelles sont confrontés les jeunes migrants.

Nous pensons qu’ensemble, nous pouvons sensibiliser, éduquer et combattre la traite des personnes.


SEMAINE 1

Introduction à la traite des personnes en Ontario

La traite des personnes touche les enfants, les jeunes et les adultes de tout l’Ontario, souvent sans qu’ils se rendent compte du danger. Joignez-vous à nous pour une introduction révélatrice à la traite des personnes, où nous expliquerons ce qu’elle est, comment elle se produit et quels sont les signes à surveiller. Savoir, c’est pouvoir ! Rassemblons-nous pour nous protéger et protéger nos communautés. Cette session s’adresse aux jeunes qui veulent rester informés et faire la différence.

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SEMAINE 2

Reconnaître les signes de la traite des personnes

La traite des êtres humains peut être invisible à la vue de tous, mais il est possible de sauver des vies en sachant reconnaître les signes. Les victimes peuvent paraître craintives, isolées ou contrôlées par quelqu’un d’autre. Elles peuvent montrer des signes de violence physique, ne pas avoir de papiers d’identité ou être incapables de parler librement. Souvent, les trafiquants ont recours à la manipulation, aux menaces ou à la violence pour piéger leurs victimes.

Soyez vigilant. Faites confiance à votre instinct. Si quelque chose ne va pas, c’est peut-être faux. Reconnaître ces signaux d’alarme est la première étape pour agir et offrir du soutien.

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SEMAINE 3

Briser le silence : Histoires de force

Cette semaine, nous partageons des témoignages poignants de personnes courageuses qui ont été victimes de la traite des êtres humains ici même en Ontario. Leurs histoires mettent en lumière les dures réalités de l’exploitation, mais aussi la résilience, la survie et l’espoir. En amplifiant ces voix, nous souhaitons sensibiliser, inspirer l’action et faire savoir à d’autres personnes dans des situations similaires qu’elles peuvent obtenir du soutien. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour mettre fin à la traite des êtres humains et offrir un espace sûr aux personnes touchées.

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SEMAINE 4

Mythes et réalités : comprendre la traite des personnes en Ontario

La traite des êtres humains est un problème caché, souvent mal compris. Démystifions certains mythes courants et mettons les faits au clair pour sensibiliser et protéger nos communautés.

  • MYTHE: « La traite implique toujours des déplacements à travers les frontières. »
  • FAIT: En Ontario, la plupart des cas de traite de personnes impliquent des victimes locales, souvent exploitées au sein de leur propre communauté.
  • MYTHE: « Seules les femmes sont victimes de la traite. »
  • FAIT: La traite des êtres humains touche les personnes de tous les genres, y compris les hommes, les femmes et les personnes non binaires. Les jeunes et les groupes vulnérables sont particulièrement à risque.
  • MYTHE: « Cela n’arrive que dans certaines régions. »
  • FAIT: La traite des personnes peut se produire et se produit partout en Ontario, aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines et suburbaines.

S’informer est la première étape dans la lutte contre la traite des êtres humains. Partagez ces informations pour aider à briser les mythes et soutenir un changement réel et efficace !

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Si vous craignez que vous ou quelqu’un que vous connaissez puissiez être victime de travail ou d’exploitation sexuelle, contactez la Ligne d’assistance canadienne contre la traite des personnes (Canadian Human Trafficking Hotline): 1-833-900-1010.

FCJ Refugee Centre, lors de la journée d’appréciation des travailleurs agricoles

Dans le cadre du programme mobile pour les travailleurs migrants du FCJ Refugee Centre, deux membres de notre équipe de lutte contre la traite des êtres humains (la directrice Jovana Blagovcanin et la coordonnatrice des dossiers des migrants Diana Caipa) se sont rendues à Simcoe, en Ontario, le jeudi 29 août, pour participer à la Journée d’appréciation des travailleurs agricoles, organisée par The Huron Farmworker Ministry.

Environ 200 travailleurs migrants ont participé à l’activité, qui comprenait des jeux, des prix et un barbecue. Ils ont également visité les stands de différentes organisations qui offraient un soutien gratuit.

Le FCJ Refugee Centre était présent avec un stand, où nous avons eu l’occasion de partager des informations sur les droits, les lois, les politiques et le soutien communautaire disponible, et d’offrir notre soutien dans les cas d’abus et d’exploitation au travail.

Cette visite a non seulement permis aux travailleurs migrants de passer un bon moment dans un cadre différent, mais elle nous a également donné l’occasion de travailler sur notre mission de prévention de l’exploitation du travail parmi les travailleurs migrants en les dotant d’informations et de ressources.

Un nouveau rapport plaide en faveur de voies d’immigration améliorées pour les survivantes de violences basées sur le genre

Ensuring Equity: Advancing Immigration Pathways for Women with Lived Experience of Gender-Based Violence and Human Trafficking” L’adoption d’un système de régularisation complet, sensible au genre et fondé sur les droits est essentielle pour relever les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes migrantes ayant vécu des expériences de violence sexiste et de traite des personnes “.

C’est l’une des principales conclusions du document Ensuring Equity: Advancing immigration pathways for women with lived experience of gender-based violence and human trafficking (Garantir l’équité : promouvoir les voies d’immigration pour les femmes ayant vécu une expérience de violence fondée sur le genre et de traite des personnes), récemment publié par l’Alliance des femmes migrantes contre la traite des êtres humains du FCJ Refugee Centre.

Le rapport aborde la question multiforme de la violence fondée sur le sexe, en mettant l’accent sur les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes migrantes au Canada.

S’appuyant sur les travaux de l’Alliance des femmes migrantes du FCJ Refugee Centre, il décrit les obstacles structurels auxquels les femmes migrantes sont confrontées en raison de leur statut d’immigration précaire, notamment la dépendance au parrainage du conjoint et les voies limitées vers la résidence permanente pour les travailleurs migrants et les soignants.

Il examine également les ressources d’immigration existantes pour lutter contre la violence fondée sur le sexe et la traite des êtres humains, soulignant l’incertitude entourant les recours tels que les permis de séjour temporaire (PST), les longs délais de traitement et les résultats incohérents.

Le rapport conclut que « en mettant en œuvre des voies temporaires et permanentes, en éliminant les obstacles systémiques et en garantissant un accès plus sûr aux soutiens et aux services, le gouvernement du Canada peut améliorer considérablement la protection et l’autonomisation de ces femmes. »

« De telles mesures apportent non seulement un soulagement et une sécurité immédiats, mais contribuent également à la stabilité et à l’intégration à long terme, favorisant une société plus inclusive et plus juste », ajoute-t-il.

Téléchargez le rapport ici (en anglais) :

Nouvelles et événements sur la traite des personnes

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Un nouveau rapport met en lumière les défis posés par le permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables

Les travailleurs étrangers au Canada qui sont victimes d’abus endurent souvent cette situation pendant une période prolongée avant de chercher de l’aide, car le fait de quitter un employeur dont le permis de travail est fermé risque d’entraîner la perte immédiate de l’autorisation de travail. C’est l’une des conclusions d’un nouveau rapport intitulé Emergency Exit…

Un nouveau rapport plaide en faveur de voies d’immigration améliorées pour les survivantes de violences basées sur le genre

” L’adoption d’un système de régularisation complet, sensible au genre et fondé sur les droits est essentielle pour relever les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes migrantes ayant vécu des expériences de violence sexiste et de traite des personnes “. C’est l’une des principales conclusions du document Ensuring Equity: Advancing immigration pathways for women…

Plaidoyer pour les travailleurs migrants au sommet SEA pour la journée de sensibilisation à la traite des personnes

Le FCJ Refugee Centre a eu une présence pertinente au sommet Support, Empower, Access (SEA) pour la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes (22 février), organisé par l’Association pour les nouveaux Canadiens (ANC) à St. John’s, Terre-Neuve. Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre,…

Sensibiliser et lutter contre la traite des personnes : lancement de la campagne Stay Awake 2023

L’Alliance des Jeunes contre la Traite de Personnes présente une nouvelle édition de la campagne Stay Awake (#StayAwakeCampaign). #StayAwakeCampaign est une initiative dédiée mettant en lumière la traite des personnes parmi les jeunes migrants précaires. À travers cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, abordant les vulnérabilités et les oppressions étroitement liées auxquelles sont confrontés…

Hausse des craintes d’exploitation de la main-d’œuvre dans un contexte de demande accrue de travailleurs migrants au Canada

Une nouvelle étude pointe du doigt la discrimination des employeurs, les conditions de travail dangereuses et les lacunes des politiques publiques dans l’augmentation des risques d’exploitation des travailleurs et travailleuses migrants qui arrivent au Canada. Le FCJ Refugee Centre et le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes ont publié un nouveau…

Nouvelles séances d’information mensuelles pour les travailleurs migrants

Le FCJ Refugee Centre, en collaboration avec Emploi et Développement social Canada (EDSC) et The Neighbourhood Organization (TNO), organise des séances d’information mensuelles virtuelles pour les travailleurs migrants. Dans ces sessions, vous obtiendrez des informations importantes sur des sujets tels que : Quels sont vos droits en matière de travail au Canada ? Qu’est-ce que…

Traite des personnes et jeunes migrants précaires : lancement de la campagne Stay Awake

L’Alliance des Jeunes contre la Traite des Personnes présente la campagne Stay Awake (#StayAwakeCampaign). Cette campagne de trois semaines consistera en des contenus visant à sensibiliser au problème de la traite des personnes chez les jeunes migrants en situation précaire. Les Nations Unies définissent la traite des êtres humains comme le recrutement, le transport, le…

La traite des personnes persiste au Canada

Journée de sensibilisation à la traite des personnes (Février 22, 2021) Le Réseau de Lutte Contre la Traite des Personnes de Toronto (Toronto Counter Human Trafficking Network – TCHTN) fait un appel à tous les Canadiens de reconnaître la traite de personnes comme une préoccupation croissante au Canada. Malgré la pandémie, la traite des personnes…

Technologie digitale, violence basée sur le genre et traite des êtres humains

Jovana Blagovcanin and Chiara Rossi at the event 'Exploring the Intersections of Digital Technology, Gender-Based Violence and Human Trafficking'

Le FCJ Refugee Centre a participé à l’événement Exploration des intersections de la technologie digitale, de la violence basée sur le genre et de la traite des personnes, organisé par OCASI dans le cadre du projet Communautés d’immigrants et de réfugiés : voisins, amis et familles (IRCNFF), et tenu en mars 6.

Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des êtres humains au FCJ Refugee Centre ; et Chiara Rossi, coordinatrice de la lutte contre la traite des êtres humains – Femmes du FCJ Refugee Centre, ainsi que Krystal Sneider, perturbatrice exécutive chez Collaborative Community Solutions/WomenatheCentreE, étaient les conférencières d’un panel sur la violence basée sur le genre et la traite des êtres humains.

Au cours du panel, ils ont exploré l’impact de la technologie digitale et ses défis sur la traite des êtres humains dans des contextes locaux et mondiaux, en examinant les questions étroitement liées de la violence sexiste et de la traite des êtres humains, avec un accent particulier sur les expériences des étudiants internationaux.

Ils ont souligné la manière dont les migrants sont recrutés en ligne, les défis uniques auxquels ils sont confrontés en matière de recherche de soutien, et ont proposé des recommandations sur la manière de les soutenir et de combler le fossé des services.

Jovana Blagovcanin and Chiara Rossi at the event 'Exploring the Intersections of Digital Technology, Gender-Based Violence and Human Trafficking'

Plaidoyer pour les travailleurs migrants au sommet SEA pour la journée de sensibilisation à la traite des personnes

Jovana Blagovcanin, FCJ Refugee Centre's Anti-Human Trafficking Manager, speaks at the Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Le FCJ Refugee Centre a eu une présence pertinente au sommet Support, Empower, Access (SEA) pour la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes (22 février), organisé par l’Association pour les nouveaux Canadiens (ANC) à St. John’s, Terre-Neuve.

Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre, et Varka Kalaydzhieva, directrice de programme du Réseau collaboratif pour mettre fin à l’exploitation, ont fait une présentation sur l’exploitation des travailleurs migrants dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Ils ont ouvert et clôturé leur exposition avec deux poèmes du travailleur migrant et activiste Gabriel Allahdua.

Jovana et Varka ont animé l’exercice sur les travailleurs migrants avec des participants de différents secteurs, notamment les forces de l’ordre, les prestataires de services et les professionnels de la santé mentale, pour donner un aperçu de l’expérience d’un travailleur migrant au Canada par le biais d’une activité de jeu de rôle.

Role-playing activity at the Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Les participants ont joué le rôle de travailleurs migrants, où ils ont reçu des pièces d’identité et de courtes biographies des travailleurs, et ont suivi le processus de recrutement, le passage de la frontière, le travail et la vie dans une ferme tout en soulignant les problèmes systémiques auxquels les travailleurs sont confrontés, notamment les abus, l’exploitation et la violence. ressources limitées pour le soutien.

Les participants ont entendu des témoignages directs de travailleurs migrants sur les divers abus auxquels ils ont été confrontés au sein du PTET. Ensuite, Jovana et Varka ont mené une discussion sur les options dont disposait chaque participant/travailleur après avoir été victime d’abus et d’exploitation, les avantages et les inconvénients de chacune de ces options, et les résultats finaux possibles pour souligner à quel point ces options sont souvent des impasses.

Varka Kalaydzhieva, Program Director at Collaborative Network to End Exploitation, speaks at the Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Ce fut un événement réussi qui a permis à FCJ et au Réseau collaboratif pour mettre fin à l’exploitation de souligner que le Canada dispose de systèmes en place qui facilitent l’exploitation mais qui ne sont pas largement considérés comme du trafic de personnes. Nous avons pu plaider pour la fin des permis de travail fermés et du Statut pour tous, tout en réfléchissant à la manière dont nous pouvons collaborer pour travailler selon le principe Do No Harm et une approche anti-oppressive.

Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Journée de sensibilisation à la traite des personnes : Mettons fin à l’exploitation par le travail

Le 22 février est la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes au Canada, depuis qu’elle a été proclamée par le gouvernement fédéral en 2020.

Le crime de traite des personnes a été ajouté au Code criminel canadien en 2005, il y a moins de 20 ans. La loi criminalise le prélèvement forcé d’organes, le mariage forcé, la servitude sous contrat, l’exploitation par le travail et l’exploitation sexuelle. Ces crimes sont communément appelés traite des êtres humains.

L’exploitation liée à la traite existe sous de nombreuses formes et implique généralement que les victimes soient amenées à fournir des services ou du travail sexuels par la force, la coercition, la tromperie et/ou l’abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité.

La traite des êtres humains entraîne donc un traumatisme physique, psychologique et émotionnel important pour les victimes.

La traite des personnes existe toujours au Canada et continue de profiter de problèmes systémiques tels que la pauvreté, l’iniquité et la législation axée sur la poursuite des criminels, au lieu de responsabiliser les communautés et de soutenir les survivants.

En cette Journée de sensibilisation à la traite des êtres humains, nous nous concentrons sur l’exploitation par le travail, un crime particulièrement sous-déclaré et inaperçu.

À quoi ressemblent l’exploitation par le travail et le trafic de main-d’œuvre ?

Dans une société où des centaines de personnes subissent silencieusement les chaînes de l’exploitation par le travail et de la traite, il est crucial de faire la lumière sur leurs dures réalités. Consultez les images dans la galerie suivante pour connaître les indicateurs courants auxquels sont confrontés les travailleurs vulnérables, alors que nous nous efforçons de reconnaître, de comprendre et de briser les chaînes qui les lient.

Cliquez sur les images pour les agrandir et accéder à la galerie

Quelles sont les pratiques d’exploitation par le travail ?

Connaissant les dures vérités du Programme des Travailleurs Étrangers Temporaires, la séquence suivante montre des pratiques d’exploitation affectant d’innombrables travailleurs. Qu’il s’agisse d’abus physiques et financiers, d’exploitation psychologique ou autre, il existe un besoin urgent de justice et de changements politiques. Consultez les images dans la galerie suivante pour connaître la profondeur de ces problèmes.

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Quelles sont les étapes de l’exploitation par le travail?

Dévoiler les étapes sombres du trafic de main-d’œuvre : recrutement, contrôle et travail forcé. Regardez les images dans la galerie suivante pour comprendre le parcours depuis les rêves prometteurs jusqu’à l’emprise étroite de l’exploitation et du trafic. Au stade du recrutement, les individus sont souvent attirés par de fausses promesses de meilleures opportunités et d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et leur famille. Les pratiques malhonnêtes, telles que la modification des détails du travail et les accords prédéterminés trompeurs, ouvrent la porte à l’exploitation. En outre, beaucoup se retrouvent coincés dans les dettes, contraints de payer des frais élevés pour trouver un emploi et voyager, les enfermant dans un cycle de contrôle et de dépendance dont ils ne semblent pas avoir la possibilité de s’en sortir. Il est urgent d’agir. Unissons-nous pour briser le cycle, offrir un soutien, autonomiser les survivants et œuvrer pour une société sans travail forcé.

Cliquez sur les images pour les agrandir et accéder à la galerie

Vous pouvez contribuer à lutter contre la traite des êtres humains en restant informé et en informant les autres sur l’ampleur du problème. Obtenez les faits et parlez-en :

  • Campagne Stay Awake : Une initiative dédiée mettant en lumière la traite des êtres humains parmi les jeunes migrants précaires. À travers cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, abordant les vulnérabilités et les oppressions étroitement liées auxquelles sont confrontés les jeunes migrants. Voir toute la campagne ici.
  • Un appel à l’action pour mettre fin à la traite des personnes : comment la collaboration peut conduire à des solutions : Dans le cadre de la semaine annuelle des victimes et des survivants de la criminalité, le Toronto Counter Human Trafficking Network a organisé un forum hybride visant à sensibiliser et à s’attaquer aux causes profondes du problème de la traite des personness, qui ne cesse de croître au Canada. Vous pouvez le regarder ici.
  • La réalité de l’exploitation par le travail et des personnes déracinées : Quel est l’impact de la traite des êtres humains sur les migrants au statut précaire et où a-t-elle lieu ? Quel soutien est disponible pour les migrants victimes de traite ? la directrice exécutive du FCJ Refugee Centre, Loly Rico ; et Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des êtres humains au FCJ, partagent leurs idées, leur expérience et leurs connaissances sur ce sujet dans un épisode de Freedom Fighters: Code Gray, sur Rogers TV. Regardez-le ici.
  • Des représentants du FCJ parlent de la traite des êtres humains devant la Chambre des communes : Deux représentantes du FCJ Refugee Centre, Jovana Blagovcanin, responsable de la Lutte contre la Traite de Personness, et Chiara Rossi, coordinatrice de la Lutte contre la Traite de Personnes – Femmes, ont participé en tant que témoins à une réunion de la Chambre des Communes sur la traite des femmes, des filles et des personnes de sexe différent, au sein du Comité Permanent sur le Statut des Femmes. Regardez-le ici.
  • Actualités et événements sur la traite des personnes sur le site Web du FCJ Refugee Center.

Si vous pensez que vous ou quelqu’un que vous connaissez pourrait être victime de travail forcé ou de sexe forcé, contactez la ligne d’assistance canadienne sur la traite des personnes : 1-833-900-1010.

Sensibiliser et lutter contre la traite des personnes : lancement de la campagne Stay Awake 2023

L’Alliance des Jeunes contre la Traite de Personnes présente une nouvelle édition de la campagne Stay Awake (#StayAwakeCampaign).

#StayAwakeCampaign est une initiative dédiée mettant en lumière la traite des personnes parmi les jeunes migrants précaires. À travers cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, abordant les vulnérabilités et les oppressions étroitement liées auxquelles sont confrontés les jeunes migrants.

Nous nous concentrerons sur :

  • Comprendre la traite des êtres humains : démystifier les mythes et présenter les dures réalités.
  • Le contexte canadien : mettre en évidence les statistiques locales et la prévalence de la traite au Canada.
  • Diverses formes d’exploitation : discutant à la fois du trafic sexuel et de l’exploitation par le travail, révélant la nature multiforme de ce crime.
  • La réalité de la vie des étudiants internationaux au Canada
  • Créativité et guérison

Rejoignez-nous dans ce mouvement crucial. Ensemble, nous pouvons sensibiliser, éduquer et combattre la traite des êtres humains.


Consultez ici pour voir le contenu de la campagne 2022 »


Si vous craignez que vous ou quelqu’un que vous connaissez puissiez être victime de travail ou d’exploitation sexuelle, contactez la Ligne d’assistance canadienne contre la traite des personnes (Canadian Human Trafficking Hotline): 1-833-900-1010.

Un appel à l’action pour mettre fin à la traite des personnes : comment la collaboration peut conduire à des solutions

Dans le cadre de la semaine annuelle des victimes et des survivants de la criminalité, le Toronto Counter Human Trafficking Network a organisé le 17 mai un forum hybride visant à sensibiliser et à s’attaquer aux causes profondes du problème de la traite des personness, qui ne cesse de croître au Canada.

Le forum a permis d’identifier le problème en question, en discutant des réalités de la traite des êtres humains au Canada tout en examinant les systèmes en place qui facilitent la traite des ressortissants étrangers à des fins de travail forcé. Les intervenants ont également abordé les lacunes des services d’aide aux victimes et aux survivants afin de trouver des solutions pour renforcer la collaboration entre les secteurs.

Le forum a donné lieu à une discussion en panel avec des experts d’organisations d’aide aux victimes, des défenseurs et des chercheurs, ainsi que des personnes ayant une expérience vécue de la traite des êtres humains au Canada. Les sujets abordés comprenaient la sensibilisation aux tendances actuelles de la traite des êtres humains impliquant de grands groupes de ressortissants étrangers recrutés pour travailler au Canada, l’utilisation de l’exploitation du logement comme moyen de contrôle, l’identification des causes profondes des tendances émergentes par l’examen des politiques, et l’élaboration de recommandations pour favoriser la collaboration en vue de trouver des solutions.

Nous sommes convaincus que la collaboration entre les prestataires de services, le gouvernement, les forces de l’ordre et les personnes directement touchées par la traite des êtres humains nous permettra de mieux répondre à la traite des êtres humains et, dans l’idéal, de la prévenir.

Intervenants :

Selene Mateos Solis (survivante de la traite des personnes) : Selene Mateos Solis (elle/ils) est une survivante de la traite des personnes en Ontario. Elle est titulaire d’une licence en technologie environnementale de l’UT Tabasco au Mexique. Elle a pris la parole lors d’événements organisés par le FCJ Refugee Centre, le Centre canadien pour les victimes de la torture et l’Église mennonite unie de Toronto. Leur expérience leur a donné envie de s’impliquer dans la communauté. Elle est actuellement bénévoles pour le programme pour les nouveaux arrivants “Among Friends” au 519 à Toronto. Selene estime que l’éducation, la sensibilisation et la défense de ce sujet sont cruciales. Elle s’attache particulièrement à faire prendre conscience de l’impact personnel que peut avoir sur un individu l’expérience de la traite des êtres humains à des fins de travail.

Connie Stevens : Connie Stevens est une infirmière examinatrice spécialisée dans les agressions sexuelles qui travaille dans le domaine de la santé sexuelle depuis plus de 35 ans. Connie a obtenu son doctorat à l’université de Liverpool et enseigne dans un collège de la région du Grand Toronto. Forte de son expérience dans ces deux domaines, Connie a mené des recherches sur une acclimatation plus sûre pour les étudiantes internationales punjabi. L’étude de l’expérience des étudiantes a mis en évidence le trafic sexuel et le trafic de main-d’œuvre. Les étudiantes craignent les représailles de la communauté et des services d’immigration si elles racontent leur histoire. Connie souhaite reconnaître les contributions des étudiantes et l’autorisation qu’elle a reçue d’agir en tant qu’alliée et de défendre leurs intérêts. Connie partagera les résultats de ses recherches et proposera certaines des résolutions suggérées par les étudiants.

Nadia Nadeem (avocate salariée en droit de l’immigration – Neighbourhood Legal Services) : Nadia est avocate salariée (immigration) à Neighbourhood Legal Services. Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts avec spécialisation en psychologie, neuroscience et comportement de l’Université McMaster. Avant d’entreprendre des études de droit, Nadia a travaillé dans un programme de santé mentale et de toxicomanie dans un grand hôpital de la ville, où elle a apporté son soutien à des personnes et à leurs familles. Nadia est profondément attachée à la justice sociale et à la défense des droits, en particulier au nom des groupes vulnérables et marginalisés. Pendant ses études de droit, Nadia a acquis une expérience clinique en travaillant dans des cliniques juridiques communautaires à Hamilton et à Windsor. Elle est passionnée par le travail juridique communautaire dans le contexte du droit de l’immigration et des réfugiés, et est actuellement coprésidente du Groupe de travail inter-clinique sur l’immigration (ICIWG).

Ezat Mossallanejad (analyste politique au Centre canadien pour les victimes de la torture) : Ezat est titulaire d’un doctorat de l’université de Poona, en Inde, et a travaillé comme coordinateur du Service jésuite des réfugiés-Canada. Ezat a été membre fondateur du Centre canadien pour la justice internationale (CCJI), président du conseil d’administration de Culturelink et membre du conseil d’administration du Comité inter-églises pour les réfugiés (ICCR). Actuellement, Ezat travaille à plein temps comme conseiller en établissement et analyste politique au Centre canadien pour les victimes de la torture (CCVT). Ezat a également travaillé au sein du comité de rédaction de Refugee Update. Ezat a publié six livres et plus de 150 articles en farsi, ainsi que trois livres et environ 45 articles en anglais. Il a travaillé avec plusieurs organes des Nations unies dans le domaine de la protection des réfugiés et de l’éradication de la torture. Dans le cadre de sa mission de protection des réfugiés et des survivants de la torture, il s’est rendu dans différents pays, notamment aux États-Unis, au Mexique, au Rwanda, en Suisse, en Autriche, en Australie, au Nigeria, en Ouganda, en Thaïlande, en Inde et à Chypre. Son livre Torture in the Age of Fear a été publié en septembre 2005. En 2012, il a publié Religions and the Cruel Return of Gods. En 2014, il a publié un ouvrage intitulé Crimes et châtiments dans l’islam. Son livre Le silence de la fée a été publié en 2018. Il est également le fondateur des éditions Zagros.

James McLean (directeur de la recherche et des politiques – Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes) : James McLean est actuellement directeur de la recherche et des politiques au Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes. À ce titre, il lance une série de projets de recherche originaux, dont l’un porte sur la manière dont les procureurs et les forces de l’ordre peuvent mieux utiliser les preuves numériques afin de réduire la dépendance à l’égard du témoignage des victimes. Avant de rejoindre le Centre, James a travaillé pour une organisation à but non lucratif à Ottawa, pour la Ville de Toronto et en tant que conseiller principal du ministre de l’éducation de l’Ontario. Il est également maire adjoint de sa municipalité.

Kelly Howe (Senior Manager – Ministère du travail, de l’immigration, de la formation et des compétences) : Kelly est responsable de l’unité divisionnaire de renseignement (DIU). La DIU est une équipe spécialisée du ministère qui a été créée pour soutenir les efforts de lutte contre le trafic de main-d’œuvre à l’échelle provinciale. Cette équipe se concentre sur la détection et l’investigation des pratiques d’exploitation du travail et des activités de trafic de main-d’œuvre. Le DIU travaille en étroite collaboration avec les cliniques juridiques, les groupes de défense, les associations industrielles, les consulats, les agences d’aide aux travailleurs et aux nouveaux arrivants, la police, les autres agences chargées de l’application de la loi et la communauté réglementaire au sens large sur les questions liées à l’exploitation et au trafic de main-d’œuvre.

Jovana Blagovcanin (Responsable de la lutte contre la traite des personnes – FCJ Refugee Centre) : Jovana est responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre et coordinatrice du Toronto Counter Human Trafficking Network. Dans le cadre du programme de lutte contre la traite des personnes et des travailleurs migrants mobiles, Jovana soutient les migrants à statut précaire qui ont été victimes d’abus sur leur lieu de travail ou d’exploitation sous forme de trafic de main-d’œuvre ou de trafic sexuel. Jovana continue de participer aux efforts de sensibilisation par l’intermédiaire du Toronto Counter Human Trafficking Network, du Conseil canadien pour les réfugiés et d’autres comités impliqués dans les campagnes de défense des droits des travailleurs migrants.

 

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