FCJ Refugee Centre, lors de la journée d’appréciation des travailleurs agricoles

Dans le cadre du programme mobile pour les travailleurs migrants du FCJ Refugee Centre, deux membres de notre équipe de lutte contre la traite des êtres humains (la directrice Jovana Blagovcanin et la coordonnatrice des dossiers des migrants Diana Caipa) se sont rendues à Simcoe, en Ontario, le jeudi 29 août, pour participer à la Journée d’appréciation des travailleurs agricoles, organisée par The Huron Farmworker Ministry.

Environ 200 travailleurs migrants ont participé à l’activité, qui comprenait des jeux, des prix et un barbecue. Ils ont également visité les stands de différentes organisations qui offraient un soutien gratuit.

Le FCJ Refugee Centre était présent avec un stand, où nous avons eu l’occasion de partager des informations sur les droits, les lois, les politiques et le soutien communautaire disponible, et d’offrir notre soutien dans les cas d’abus et d’exploitation au travail.

Cette visite a non seulement permis aux travailleurs migrants de passer un bon moment dans un cadre différent, mais elle nous a également donné l’occasion de travailler sur notre mission de prévention de l’exploitation du travail parmi les travailleurs migrants en les dotant d’informations et de ressources.

Nouvelles et événements sur la traite des personnes

Page d’accueil du programme de lutte contre la traite des personnes »


Plaidoyer pour les travailleurs migrants au sommet SEA pour la journée de sensibilisation à la traite des personnes

Le FCJ Refugee Centre a eu une présence pertinente au sommet Support, Empower, Access (SEA) pour la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes (22 février), organisé par l’Association pour les nouveaux Canadiens (ANC) à St. John’s, Terre-Neuve. Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre,…

Sensibiliser et lutter contre la traite des personnes : lancement de la campagne Stay Awake 2023

L’Alliance des Jeunes contre la Traite de Personnes présente une nouvelle édition de la campagne Stay Awake (#StayAwakeCampaign). #StayAwakeCampaign est une initiative dédiée mettant en lumière la traite des personnes parmi les jeunes migrants précaires. À travers cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, abordant les vulnérabilités et les oppressions étroitement liées auxquelles sont confrontés…

Hausse des craintes d’exploitation de la main-d’œuvre dans un contexte de demande accrue de travailleurs migrants au Canada

Une nouvelle étude pointe du doigt la discrimination des employeurs, les conditions de travail dangereuses et les lacunes des politiques publiques dans l’augmentation des risques d’exploitation des travailleurs et travailleuses migrants qui arrivent au Canada. Le FCJ Refugee Centre et le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes ont publié un nouveau…

Nouvelles séances d’information mensuelles pour les travailleurs migrants

Le FCJ Refugee Centre, en collaboration avec Emploi et Développement social Canada (EDSC) et The Neighbourhood Organization (TNO), organise des séances d’information mensuelles virtuelles pour les travailleurs migrants. Dans ces sessions, vous obtiendrez des informations importantes sur des sujets tels que : Quels sont vos droits en matière de travail au Canada ? Qu’est-ce que…

Traite des personnes et jeunes migrants précaires : lancement de la campagne Stay Awake

L’Alliance des Jeunes contre la Traite des Personnes présente la campagne Stay Awake (#StayAwakeCampaign). Cette campagne de trois semaines consistera en des contenus visant à sensibiliser au problème de la traite des personnes chez les jeunes migrants en situation précaire. Les Nations Unies définissent la traite des êtres humains comme le recrutement, le transport, le…

La traite des personnes persiste au Canada

Journée de sensibilisation à la traite des personnes (Février 22, 2021) Le Réseau de Lutte Contre la Traite des Personnes de Toronto (Toronto Counter Human Trafficking Network – TCHTN) fait un appel à tous les Canadiens de reconnaître la traite de personnes comme une préoccupation croissante au Canada. Malgré la pandémie, la traite des personnes…

Technologie digitale, violence basée sur le genre et traite des êtres humains

Jovana Blagovcanin and Chiara Rossi at the event 'Exploring the Intersections of Digital Technology, Gender-Based Violence and Human Trafficking'

Le FCJ Refugee Centre a participé à l’événement Exploration des intersections de la technologie digitale, de la violence basée sur le genre et de la traite des personnes, organisé par OCASI dans le cadre du projet Communautés d’immigrants et de réfugiés : voisins, amis et familles (IRCNFF), et tenu en mars 6.

Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des êtres humains au FCJ Refugee Centre ; et Chiara Rossi, coordinatrice de la lutte contre la traite des êtres humains – Femmes du FCJ Refugee Centre, ainsi que Krystal Sneider, perturbatrice exécutive chez Collaborative Community Solutions/WomenatheCentreE, étaient les conférencières d’un panel sur la violence basée sur le genre et la traite des êtres humains.

Au cours du panel, ils ont exploré l’impact de la technologie digitale et ses défis sur la traite des êtres humains dans des contextes locaux et mondiaux, en examinant les questions étroitement liées de la violence sexiste et de la traite des êtres humains, avec un accent particulier sur les expériences des étudiants internationaux.

Ils ont souligné la manière dont les migrants sont recrutés en ligne, les défis uniques auxquels ils sont confrontés en matière de recherche de soutien, et ont proposé des recommandations sur la manière de les soutenir et de combler le fossé des services.

Jovana Blagovcanin and Chiara Rossi at the event 'Exploring the Intersections of Digital Technology, Gender-Based Violence and Human Trafficking'

Plaidoyer pour les travailleurs migrants au sommet SEA pour la journée de sensibilisation à la traite des personnes

Jovana Blagovcanin, FCJ Refugee Centre's Anti-Human Trafficking Manager, speaks at the Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Le FCJ Refugee Centre a eu une présence pertinente au sommet Support, Empower, Access (SEA) pour la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes (22 février), organisé par l’Association pour les nouveaux Canadiens (ANC) à St. John’s, Terre-Neuve.

Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre, et Varka Kalaydzhieva, directrice de programme du Réseau collaboratif pour mettre fin à l’exploitation, ont fait une présentation sur l’exploitation des travailleurs migrants dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Ils ont ouvert et clôturé leur exposition avec deux poèmes du travailleur migrant et activiste Gabriel Allahdua.

Jovana et Varka ont animé l’exercice sur les travailleurs migrants avec des participants de différents secteurs, notamment les forces de l’ordre, les prestataires de services et les professionnels de la santé mentale, pour donner un aperçu de l’expérience d’un travailleur migrant au Canada par le biais d’une activité de jeu de rôle.

Role-playing activity at the Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Les participants ont joué le rôle de travailleurs migrants, où ils ont reçu des pièces d’identité et de courtes biographies des travailleurs, et ont suivi le processus de recrutement, le passage de la frontière, le travail et la vie dans une ferme tout en soulignant les problèmes systémiques auxquels les travailleurs sont confrontés, notamment les abus, l’exploitation et la violence. ressources limitées pour le soutien.

Les participants ont entendu des témoignages directs de travailleurs migrants sur les divers abus auxquels ils ont été confrontés au sein du PTET. Ensuite, Jovana et Varka ont mené une discussion sur les options dont disposait chaque participant/travailleur après avoir été victime d’abus et d’exploitation, les avantages et les inconvénients de chacune de ces options, et les résultats finaux possibles pour souligner à quel point ces options sont souvent des impasses.

Varka Kalaydzhieva, Program Director at Collaborative Network to End Exploitation, speaks at the Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Ce fut un événement réussi qui a permis à FCJ et au Réseau collaboratif pour mettre fin à l’exploitation de souligner que le Canada dispose de systèmes en place qui facilitent l’exploitation mais qui ne sont pas largement considérés comme du trafic de personnes. Nous avons pu plaider pour la fin des permis de travail fermés et du Statut pour tous, tout en réfléchissant à la manière dont nous pouvons collaborer pour travailler selon le principe Do No Harm et une approche anti-oppressive.

Support, Empower, Access (SEA) Summit.

Journée de sensibilisation à la traite des personnes : Mettons fin à l’exploitation par le travail

Le 22 février est la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes au Canada, depuis qu’elle a été proclamée par le gouvernement fédéral en 2020.

Le crime de traite des personnes a été ajouté au Code criminel canadien en 2005, il y a moins de 20 ans. La loi criminalise le prélèvement forcé d’organes, le mariage forcé, la servitude sous contrat, l’exploitation par le travail et l’exploitation sexuelle. Ces crimes sont communément appelés traite des êtres humains.

L’exploitation liée à la traite existe sous de nombreuses formes et implique généralement que les victimes soient amenées à fournir des services ou du travail sexuels par la force, la coercition, la tromperie et/ou l’abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité.

La traite des êtres humains entraîne donc un traumatisme physique, psychologique et émotionnel important pour les victimes.

La traite des personnes existe toujours au Canada et continue de profiter de problèmes systémiques tels que la pauvreté, l’iniquité et la législation axée sur la poursuite des criminels, au lieu de responsabiliser les communautés et de soutenir les survivants.

En cette Journée de sensibilisation à la traite des êtres humains, nous nous concentrons sur l’exploitation par le travail, un crime particulièrement sous-déclaré et inaperçu.

À quoi ressemblent l’exploitation par le travail et le trafic de main-d’œuvre ?

Dans une société où des centaines de personnes subissent silencieusement les chaînes de l’exploitation par le travail et de la traite, il est crucial de faire la lumière sur leurs dures réalités. Consultez les images dans la galerie suivante pour connaître les indicateurs courants auxquels sont confrontés les travailleurs vulnérables, alors que nous nous efforçons de reconnaître, de comprendre et de briser les chaînes qui les lient.

Cliquez sur les images pour les agrandir et accéder à la galerie

Quelles sont les pratiques d’exploitation par le travail ?

Connaissant les dures vérités du Programme des Travailleurs Étrangers Temporaires, la séquence suivante montre des pratiques d’exploitation affectant d’innombrables travailleurs. Qu’il s’agisse d’abus physiques et financiers, d’exploitation psychologique ou autre, il existe un besoin urgent de justice et de changements politiques. Consultez les images dans la galerie suivante pour connaître la profondeur de ces problèmes.

Cliquez sur les images pour les agrandir et accéder à la galerie

Quelles sont les étapes de l’exploitation par le travail?

Dévoiler les étapes sombres du trafic de main-d’œuvre : recrutement, contrôle et travail forcé. Regardez les images dans la galerie suivante pour comprendre le parcours depuis les rêves prometteurs jusqu’à l’emprise étroite de l’exploitation et du trafic. Au stade du recrutement, les individus sont souvent attirés par de fausses promesses de meilleures opportunités et d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et leur famille. Les pratiques malhonnêtes, telles que la modification des détails du travail et les accords prédéterminés trompeurs, ouvrent la porte à l’exploitation. En outre, beaucoup se retrouvent coincés dans les dettes, contraints de payer des frais élevés pour trouver un emploi et voyager, les enfermant dans un cycle de contrôle et de dépendance dont ils ne semblent pas avoir la possibilité de s’en sortir. Il est urgent d’agir. Unissons-nous pour briser le cycle, offrir un soutien, autonomiser les survivants et œuvrer pour une société sans travail forcé.

Cliquez sur les images pour les agrandir et accéder à la galerie

Vous pouvez contribuer à lutter contre la traite des êtres humains en restant informé et en informant les autres sur l’ampleur du problème. Obtenez les faits et parlez-en :

  • Campagne Stay Awake : Une initiative dédiée mettant en lumière la traite des êtres humains parmi les jeunes migrants précaires. À travers cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, abordant les vulnérabilités et les oppressions étroitement liées auxquelles sont confrontés les jeunes migrants. Voir toute la campagne ici.
  • Un appel à l’action pour mettre fin à la traite des personnes : comment la collaboration peut conduire à des solutions : Dans le cadre de la semaine annuelle des victimes et des survivants de la criminalité, le Toronto Counter Human Trafficking Network a organisé un forum hybride visant à sensibiliser et à s’attaquer aux causes profondes du problème de la traite des personness, qui ne cesse de croître au Canada. Vous pouvez le regarder ici.
  • La réalité de l’exploitation par le travail et des personnes déracinées : Quel est l’impact de la traite des êtres humains sur les migrants au statut précaire et où a-t-elle lieu ? Quel soutien est disponible pour les migrants victimes de traite ? la directrice exécutive du FCJ Refugee Centre, Loly Rico ; et Jovana Blagovcanin, responsable de la lutte contre la traite des êtres humains au FCJ, partagent leurs idées, leur expérience et leurs connaissances sur ce sujet dans un épisode de Freedom Fighters: Code Gray, sur Rogers TV. Regardez-le ici.
  • Des représentants du FCJ parlent de la traite des êtres humains devant la Chambre des communes : Deux représentantes du FCJ Refugee Centre, Jovana Blagovcanin, responsable de la Lutte contre la Traite de Personness, et Chiara Rossi, coordinatrice de la Lutte contre la Traite de Personnes – Femmes, ont participé en tant que témoins à une réunion de la Chambre des Communes sur la traite des femmes, des filles et des personnes de sexe différent, au sein du Comité Permanent sur le Statut des Femmes. Regardez-le ici.
  • Actualités et événements sur la traite des personnes sur le site Web du FCJ Refugee Center.

Si vous pensez que vous ou quelqu’un que vous connaissez pourrait être victime de travail forcé ou de sexe forcé, contactez la ligne d’assistance canadienne sur la traite des personnes : 1-833-900-1010.

Sensibiliser et lutter contre la traite des personnes : lancement de la campagne Stay Awake 2023

L’Alliance des Jeunes contre la Traite de Personnes présente une nouvelle édition de la campagne Stay Awake (#StayAwakeCampaign).

#StayAwakeCampaign est une initiative dédiée mettant en lumière la traite des personnes parmi les jeunes migrants précaires. À travers cette campagne, nous adoptons une perspective intersectionnelle, abordant les vulnérabilités et les oppressions étroitement liées auxquelles sont confrontés les jeunes migrants.

Nous nous concentrerons sur :

  • Comprendre la traite des êtres humains : démystifier les mythes et présenter les dures réalités.
  • Le contexte canadien : mettre en évidence les statistiques locales et la prévalence de la traite au Canada.
  • Diverses formes d’exploitation : discutant à la fois du trafic sexuel et de l’exploitation par le travail, révélant la nature multiforme de ce crime.
  • La réalité de la vie des étudiants internationaux au Canada
  • Créativité et guérison

Rejoignez-nous dans ce mouvement crucial. Ensemble, nous pouvons sensibiliser, éduquer et combattre la traite des êtres humains.


Consultez ici pour voir le contenu de la campagne 2022 »


Si vous craignez que vous ou quelqu’un que vous connaissez puissiez être victime de travail ou d’exploitation sexuelle, contactez la Ligne d’assistance canadienne contre la traite des personnes (Canadian Human Trafficking Hotline): 1-833-900-1010.

Un appel à l’action pour mettre fin à la traite des personnes : comment la collaboration peut conduire à des solutions

Dans le cadre de la semaine annuelle des victimes et des survivants de la criminalité, le Toronto Counter Human Trafficking Network a organisé le 17 mai un forum hybride visant à sensibiliser et à s’attaquer aux causes profondes du problème de la traite des personness, qui ne cesse de croître au Canada.

Le forum a permis d’identifier le problème en question, en discutant des réalités de la traite des êtres humains au Canada tout en examinant les systèmes en place qui facilitent la traite des ressortissants étrangers à des fins de travail forcé. Les intervenants ont également abordé les lacunes des services d’aide aux victimes et aux survivants afin de trouver des solutions pour renforcer la collaboration entre les secteurs.

Le forum a donné lieu à une discussion en panel avec des experts d’organisations d’aide aux victimes, des défenseurs et des chercheurs, ainsi que des personnes ayant une expérience vécue de la traite des êtres humains au Canada. Les sujets abordés comprenaient la sensibilisation aux tendances actuelles de la traite des êtres humains impliquant de grands groupes de ressortissants étrangers recrutés pour travailler au Canada, l’utilisation de l’exploitation du logement comme moyen de contrôle, l’identification des causes profondes des tendances émergentes par l’examen des politiques, et l’élaboration de recommandations pour favoriser la collaboration en vue de trouver des solutions.

Nous sommes convaincus que la collaboration entre les prestataires de services, le gouvernement, les forces de l’ordre et les personnes directement touchées par la traite des êtres humains nous permettra de mieux répondre à la traite des êtres humains et, dans l’idéal, de la prévenir.

Intervenants :

Selene Mateos Solis (survivante de la traite des personnes) : Selene Mateos Solis (elle/ils) est une survivante de la traite des personnes en Ontario. Elle est titulaire d’une licence en technologie environnementale de l’UT Tabasco au Mexique. Elle a pris la parole lors d’événements organisés par le FCJ Refugee Centre, le Centre canadien pour les victimes de la torture et l’Église mennonite unie de Toronto. Leur expérience leur a donné envie de s’impliquer dans la communauté. Elle est actuellement bénévoles pour le programme pour les nouveaux arrivants “Among Friends” au 519 à Toronto. Selene estime que l’éducation, la sensibilisation et la défense de ce sujet sont cruciales. Elle s’attache particulièrement à faire prendre conscience de l’impact personnel que peut avoir sur un individu l’expérience de la traite des êtres humains à des fins de travail.

Connie Stevens : Connie Stevens est une infirmière examinatrice spécialisée dans les agressions sexuelles qui travaille dans le domaine de la santé sexuelle depuis plus de 35 ans. Connie a obtenu son doctorat à l’université de Liverpool et enseigne dans un collège de la région du Grand Toronto. Forte de son expérience dans ces deux domaines, Connie a mené des recherches sur une acclimatation plus sûre pour les étudiantes internationales punjabi. L’étude de l’expérience des étudiantes a mis en évidence le trafic sexuel et le trafic de main-d’œuvre. Les étudiantes craignent les représailles de la communauté et des services d’immigration si elles racontent leur histoire. Connie souhaite reconnaître les contributions des étudiantes et l’autorisation qu’elle a reçue d’agir en tant qu’alliée et de défendre leurs intérêts. Connie partagera les résultats de ses recherches et proposera certaines des résolutions suggérées par les étudiants.

Nadia Nadeem (avocate salariée en droit de l’immigration – Neighbourhood Legal Services) : Nadia est avocate salariée (immigration) à Neighbourhood Legal Services. Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts avec spécialisation en psychologie, neuroscience et comportement de l’Université McMaster. Avant d’entreprendre des études de droit, Nadia a travaillé dans un programme de santé mentale et de toxicomanie dans un grand hôpital de la ville, où elle a apporté son soutien à des personnes et à leurs familles. Nadia est profondément attachée à la justice sociale et à la défense des droits, en particulier au nom des groupes vulnérables et marginalisés. Pendant ses études de droit, Nadia a acquis une expérience clinique en travaillant dans des cliniques juridiques communautaires à Hamilton et à Windsor. Elle est passionnée par le travail juridique communautaire dans le contexte du droit de l’immigration et des réfugiés, et est actuellement coprésidente du Groupe de travail inter-clinique sur l’immigration (ICIWG).

Ezat Mossallanejad (analyste politique au Centre canadien pour les victimes de la torture) : Ezat est titulaire d’un doctorat de l’université de Poona, en Inde, et a travaillé comme coordinateur du Service jésuite des réfugiés-Canada. Ezat a été membre fondateur du Centre canadien pour la justice internationale (CCJI), président du conseil d’administration de Culturelink et membre du conseil d’administration du Comité inter-églises pour les réfugiés (ICCR). Actuellement, Ezat travaille à plein temps comme conseiller en établissement et analyste politique au Centre canadien pour les victimes de la torture (CCVT). Ezat a également travaillé au sein du comité de rédaction de Refugee Update. Ezat a publié six livres et plus de 150 articles en farsi, ainsi que trois livres et environ 45 articles en anglais. Il a travaillé avec plusieurs organes des Nations unies dans le domaine de la protection des réfugiés et de l’éradication de la torture. Dans le cadre de sa mission de protection des réfugiés et des survivants de la torture, il s’est rendu dans différents pays, notamment aux États-Unis, au Mexique, au Rwanda, en Suisse, en Autriche, en Australie, au Nigeria, en Ouganda, en Thaïlande, en Inde et à Chypre. Son livre Torture in the Age of Fear a été publié en septembre 2005. En 2012, il a publié Religions and the Cruel Return of Gods. En 2014, il a publié un ouvrage intitulé Crimes et châtiments dans l’islam. Son livre Le silence de la fée a été publié en 2018. Il est également le fondateur des éditions Zagros.

James McLean (directeur de la recherche et des politiques – Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes) : James McLean est actuellement directeur de la recherche et des politiques au Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes. À ce titre, il lance une série de projets de recherche originaux, dont l’un porte sur la manière dont les procureurs et les forces de l’ordre peuvent mieux utiliser les preuves numériques afin de réduire la dépendance à l’égard du témoignage des victimes. Avant de rejoindre le Centre, James a travaillé pour une organisation à but non lucratif à Ottawa, pour la Ville de Toronto et en tant que conseiller principal du ministre de l’éducation de l’Ontario. Il est également maire adjoint de sa municipalité.

Kelly Howe (Senior Manager – Ministère du travail, de l’immigration, de la formation et des compétences) : Kelly est responsable de l’unité divisionnaire de renseignement (DIU). La DIU est une équipe spécialisée du ministère qui a été créée pour soutenir les efforts de lutte contre le trafic de main-d’œuvre à l’échelle provinciale. Cette équipe se concentre sur la détection et l’investigation des pratiques d’exploitation du travail et des activités de trafic de main-d’œuvre. Le DIU travaille en étroite collaboration avec les cliniques juridiques, les groupes de défense, les associations industrielles, les consulats, les agences d’aide aux travailleurs et aux nouveaux arrivants, la police, les autres agences chargées de l’application de la loi et la communauté réglementaire au sens large sur les questions liées à l’exploitation et au trafic de main-d’œuvre.

Jovana Blagovcanin (Responsable de la lutte contre la traite des personnes – FCJ Refugee Centre) : Jovana est responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre et coordinatrice du Toronto Counter Human Trafficking Network. Dans le cadre du programme de lutte contre la traite des personnes et des travailleurs migrants mobiles, Jovana soutient les migrants à statut précaire qui ont été victimes d’abus sur leur lieu de travail ou d’exploitation sous forme de trafic de main-d’œuvre ou de trafic sexuel. Jovana continue de participer aux efforts de sensibilisation par l’intermédiaire du Toronto Counter Human Trafficking Network, du Conseil canadien pour les réfugiés et d’autres comités impliqués dans les campagnes de défense des droits des travailleurs migrants.

 

Forum hybride : Un appel à l’action pour mettre fin à la traite des personnes

Quand : Mercredi 17 mai 2023 10h00 – 12h30
Endroit : Central Neighbourhood House :
349 Ontario Street, Toronto, ON M5A 2V8.
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Le Toronto Counter Human Trafficking Network présente son événement annuel de la Semaine des victimes et des survivants de la criminalité le 17 mai de 10 à 12h30. Il s’agit d’un forum hybride visant à sensibiliser et à s’attaquer aux causes profondes du problème croissant de la traite des êtres humains au Canada. Ce forum identifiera le problème en question, en discutant des réalités du trafic de main-d’œuvre au Canada tout en examinant les systèmes en place qui facilitent le trafic de ressortissants étrangers à des fins de travail forcé. Nous aborderons également les lacunes dans les services d’aide aux victimes et aux survivants afin de trouver des solutions pour renforcer la collaboration entre les secteurs.

Le forum comprendra un panel de discussion avec des experts d’organisations d’aide aux victimes, des défenseurs et des chercheurs, ainsi que des personnes ayant vécu l’expérience de la traite des êtres humains au Canada. Les sujets abordés lors du forum comprendront la sensibilisation aux tendances actuelles de la traite des êtres humains impliquant de grands groupes de ressortissants étrangers recrutés pour travailler au Canada, l’utilisation de l’exploitation du logement comme moyen de contrôle, l’identification des causes profondes des tendances émergentes par l’examen des politiques, et l’élaboration de recommandations pour favoriser la collaboration en vue de trouver des solutions.

Participez à cette opportunité de discuter et d’élaborer activement des stratégies pour soutenir les victimes, les survivants et leurs familles, tout en mettant l’accent sur les voix incluses de ceux qui ont une expérience vécue.

Nous pensons que la collaboration entre les prestataires de services, le gouvernement, les forces de l’ordre et les personnes directement touchées par la traite des êtres humains nous permet de mieux répondre à la traite des êtres humains et, idéalement, de la prévenir. Rejoignez-nous pour une conversation engageante sur la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour mettre fin à la traite des êtres humains en Ontario.

Ne manquez pas cette occasion d’apprendre, de partager et de faire une différence. Inscrivez-vous dès maintenant !

Intervenants :

Selene Mateos Solis (survivante de la traite des personnes) : Selene Mateos Solis (elle/ils) est une survivante de la traite des personnes en Ontario. Elle est titulaire d’une licence en technologie environnementale de l’UT Tabasco au Mexique. Elle a pris la parole lors d’événements organisés par le FCJ Refugee Centre, le Centre canadien pour les victimes de la torture et l’Église mennonite unie de Toronto. Leur expérience leur a donné envie de s’impliquer dans la communauté. Elle est actuellement bénévoles pour le programme pour les nouveaux arrivants “Among Friends” au 519 à Toronto. Selene estime que l’éducation, la sensibilisation et la défense de ce sujet sont cruciales. Elle s’attache particulièrement à faire prendre conscience de l’impact personnel que peut avoir sur un individu l’expérience de la traite des êtres humains à des fins de travail.

Connie Stevens : Connie Stevens est une infirmière examinatrice spécialisée dans les agressions sexuelles qui travaille dans le domaine de la santé sexuelle depuis plus de 35 ans. Connie a obtenu son doctorat à l’université de Liverpool et enseigne dans un collège de la région du Grand Toronto. Forte de son expérience dans ces deux domaines, Connie a mené des recherches sur une acclimatation plus sûre pour les étudiantes internationales punjabi. L’étude de l’expérience des étudiantes a mis en évidence le trafic sexuel et le trafic de main-d’œuvre. Les étudiantes craignent les représailles de la communauté et des services d’immigration si elles racontent leur histoire. Connie souhaite reconnaître les contributions des étudiantes et l’autorisation qu’elle a reçue d’agir en tant qu’alliée et de défendre leurs intérêts. Connie partagera les résultats de ses recherches et proposera certaines des résolutions suggérées par les étudiants.

Nadia Nadeem (avocate salariée en droit de l’immigration – Neighbourhood Legal Services) : Nadia est avocate salariée (immigration) à Neighbourhood Legal Services. Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts avec spécialisation en psychologie, neuroscience et comportement de l’Université McMaster. Avant d’entreprendre des études de droit, Nadia a travaillé dans un programme de santé mentale et de toxicomanie dans un grand hôpital de la ville, où elle a apporté son soutien à des personnes et à leurs familles. Nadia est profondément attachée à la justice sociale et à la défense des droits, en particulier au nom des groupes vulnérables et marginalisés. Pendant ses études de droit, Nadia a acquis une expérience clinique en travaillant dans des cliniques juridiques communautaires à Hamilton et à Windsor. Elle est passionnée par le travail juridique communautaire dans le contexte du droit de l’immigration et des réfugiés, et est actuellement coprésidente du Groupe de travail inter-clinique sur l’immigration (ICIWG).

Ezat Mossallanejad (analyste politique au Centre canadien pour les victimes de la torture) : Ezat est titulaire d’un doctorat de l’université de Poona, en Inde, et a travaillé comme coordinateur du Service jésuite des réfugiés-Canada. Ezat a été membre fondateur du Centre canadien pour la justice internationale (CCJI), président du conseil d’administration de Culturelink et membre du conseil d’administration du Comité inter-églises pour les réfugiés (ICCR). Actuellement, Ezat travaille à plein temps comme conseiller en établissement et analyste politique au Centre canadien pour les victimes de la torture (CCVT). Ezat a également travaillé au sein du comité de rédaction de Refugee Update. Ezat a publié six livres et plus de 150 articles en farsi, ainsi que trois livres et environ 45 articles en anglais. Il a travaillé avec plusieurs organes des Nations unies dans le domaine de la protection des réfugiés et de l’éradication de la torture. Dans le cadre de sa mission de protection des réfugiés et des survivants de la torture, il s’est rendu dans différents pays, notamment aux États-Unis, au Mexique, au Rwanda, en Suisse, en Autriche, en Australie, au Nigeria, en Ouganda, en Thaïlande, en Inde et à Chypre. Son livre Torture in the Age of Fear a été publié en septembre 2005. En 2012, il a publié Religions and the Cruel Return of Gods. En 2014, il a publié un ouvrage intitulé Crimes et châtiments dans l’islam. Son livre Le silence de la fée a été publié en 2018. Il est également le fondateur des éditions Zagros.

James McLean (directeur de la recherche et des politiques – Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes) : James McLean est actuellement directeur de la recherche et des politiques au Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes. À ce titre, il lance une série de projets de recherche originaux, dont l’un porte sur la manière dont les procureurs et les forces de l’ordre peuvent mieux utiliser les preuves numériques afin de réduire la dépendance à l’égard du témoignage des victimes. Avant de rejoindre le Centre, James a travaillé pour une organisation à but non lucratif à Ottawa, pour la Ville de Toronto et en tant que conseiller principal du ministre de l’éducation de l’Ontario. Il est également maire adjoint de sa municipalité.

Kelly Howe (Senior Manager – Ministère du travail, de l’immigration, de la formation et des compétences) : Kelly est responsable de l’unité divisionnaire de renseignement (DIU). La DIU est une équipe spécialisée du ministère qui a été créée pour soutenir les efforts de lutte contre le trafic de main-d’œuvre à l’échelle provinciale. Cette équipe se concentre sur la détection et l’investigation des pratiques d’exploitation du travail et des activités de trafic de main-d’œuvre. Le DIU travaille en étroite collaboration avec les cliniques juridiques, les groupes de défense, les associations industrielles, les consulats, les agences d’aide aux travailleurs et aux nouveaux arrivants, la police, les autres agences chargées de l’application de la loi et la communauté réglementaire au sens large sur les questions liées à l’exploitation et au trafic de main-d’œuvre.

Jovana Blagovcanin (Responsable de la lutte contre la traite des personnes – FCJ Refugee Centre) : Jovana est responsable de la lutte contre la traite des personnes au FCJ Refugee Centre et coordinatrice du Toronto Counter Human Trafficking Network. Dans le cadre du programme de lutte contre la traite des personnes et des travailleurs migrants mobiles, Jovana soutient les migrants à statut précaire qui ont été victimes d’abus sur leur lieu de travail ou d’exploitation sous forme de trafic de main-d’œuvre ou de trafic sexuel. Jovana continue de participer aux efforts de sensibilisation par l’intermédiaire du Toronto Counter Human Trafficking Network, du Conseil canadien pour les réfugiés et d’autres comités impliqués dans les campagnes de défense des droits des travailleurs migrants.


* Un déjeuner sera offert en personne à la suite des panels.
** Un lien de Zoom sera partagé pour ceux qui se sont inscrits à l’événement virtuel.
*** Veuillez noter qu’il n’y a pas de parking gratuit sur le lieu de l’événement.

Journée de sensibilisation à la traite des personnes : Obtenez les faits, parlez-en

En 2020, le gouvernement fédéral a proclamé le 22 février Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes au Canada.

Le crime de traite des personnes a été ajouté au Code criminel canadien en 2005, il y a moins de 20 ans. La loi criminalise le prélèvement forcé d’organes, le mariage forcé, la servitude pour dettes, l’exploitation du travail et l’exploitation sexuelle. Ces crimes sont communément désignés sous le nom de traite des personnes.

L’exploitation de la traite des êtres humains peut prendre de nombreuses formes et consiste généralement à forcer les victimes à fournir des services sexuels ou à travailler par la force, la coercition, la tromperie et/ou l’abus de confiance, de pouvoir ou d’autorité. La traite des personnes cause donc d’importants traumatismes physiques, psychologiques et émotionnels aux victimes.

La traite des personnes existe toujours au Canada et continue de tirer parti de problèmes systémiques tels que la pauvreté, l’inégalité et une législation axée sur la poursuite des contrevenants plutôt que sur l’autonomisation des communautés et le soutien aux survivants.

Il n’est pas signalé et passe inaperçu

En raison de la réticence des victimes et des témoins à se manifester et de la difficulté à identifier les victimes, il reste difficile d’évaluer l’ampleur de la traite des personnes au Canada, mais selon la GRC, entre 2005 et décembre 2018, des accusations spécifiques de traite des personnes ont été portées dans 531 cas, impliquant 327 victimes. Parmi ces cas, 510 étaient domestiques (principalement l’exploitation sexuelle), et 21 étaient internationaux (principalement le travail forcé).

L’exploitation du travail est un crime particulièrement sous-déclaré et sous-noté. Les victimes de la traite des travailleurs sont souvent dans une situation précaire, ont peur de se dénoncer et sont extrêmement vulnérables à l’exploitation. Elles sont souvent recrutées avant leur arrivée au Canada dans leur pays d’origine avec la promesse de documents légaux et d’un nouvel avenir au Canada. Ils travaillent dans des conditions inhumaines, sous-payées ou non rémunérées et ont le sentiment de n’avoir d’autre choix que de partir. Ils travaillent dans tous les secteurs, dans des fermes, des usines, des restaurants, des hôtels, des industries de nettoyage ? Et il peut s’agir de votre voisin, de votre collègue de travail ou de votre employé contractuel.

L’exploitation du travail existe ici au Canada, et elle existe ici en Ontario, et la pandémie de COVID-19 a mis davantage en évidence les inégalités sociales qui permettent à la traite des personnes de se poursuivre.

Vous pouvez contribuer à la lutte contre la traite des personnes en restant informé et en informant les autres de l’ampleur du problème. Obtenez les faits et parlez-en :

  • Campagne Stay Awake : Vous trouverez ici du contenu qui sensibilise au problème de la traite des êtres humains chez les jeunes migrants précaires, notamment des informations sur la traite des travailleurs, le trafic sexuel, le problème de l’isolement et la manière de devenir de meilleurs alliés pour les jeunes migrants précaires, les prestataires de services, etc.
  • Ça Se Passe Ici: L’exploitation des travailleuses et travailleurs migrants pendant la pandémie de Covid : Une nouvelle recherche menée par le FCJ Refugee Centre et le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes montre que la discrimination des employeurs, les conditions de travail dangereuses et les lacunes des politiques gouvernementales font courir aux travailleurs migrants le risque d’être exploités une fois arrivés au Canada.
  • Nouvelles et événements sur la traite des personnes sur le site du Centre pour réfugiés de la FCJ.

Si vous pensez que vous ou quelqu’un que vous connaissez pourrait être victime de travail forcé ou de sexe forcé, contactez la ligne d’assistance canadienne sur la traite des personnes : 1-833-900-1010.

Hausse des craintes d’exploitation de la main-d’œuvre dans un contexte de demande accrue de travailleurs migrants au Canada

Une nouvelle étude pointe du doigt la discrimination des employeurs, les conditions de travail dangereuses et les lacunes des politiques publiques dans l’augmentation des risques d’exploitation des travailleurs et travailleuses migrants qui arrivent au Canada.

Le FCJ Refugee Centre et le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes ont publié un nouveau rapport intitulé Ça Se Passe Ici: L’exploitation des travailleuses et travailleurs migrants pendant la pandémie de Covid qui révèle que le statut précaire des travailleurs migrants les rend vulnérables à l’exploitation par les recruteurs et les employeurs.

Le rapport résume les conclusions d’une série de discussions de groupe qui ont réuni 77 travailleur·euses migrants en Ontario au début de 2022, avec la contribution de Legal Assistance of Windsor. Il mentionne que de nombreux travailleur·euses migrants ne savent pas qu’ils ont des droits lorsqu’ils travaillent au Canada.

Certains participants ont raconté avoir été exploités dans leur pays d’origine et avoir considéré le Canada comme un endroit où ils pouvaient fuir cette forme d’abus. Ils ont donc été nombreux à s’étonner de voir que le problème est bien réel ici aussi. « Je suis encore sous le choc parce qu’au Mexique, j’ai entendu parler de la traite des personnes, mais je n’ai jamais pensé que je me retrouverais dans cette situation [au Canada]. Je me demandais bien comment on pouvait se retrouver dans des situations pareilles. Puis, ça m’est arrivé, et j’ai compris que n’importe qui pouvait en être victime », a expliqué une des personnes ayant participé au groupe de discussion.

Ce n’est pas la seule conclusion du rapport :

  • les travailleur·euses migrants, en particulier ceux et celles qui travaillent dans le secteur de l’agriculture ou font un travail peu rémunéré, se heurtent à des politiques qui rendent difficiles l’obtention du statut de résident permanent et la réinstallation de leur famille au Canada;
  • les travailleur·euses migrants déplorent principalement le fait d’être séparés de leur famille, suivi des rémunérations peu élevées et de la discrimination des employeurs;
  • la sécurité des travailleur·euses migrants était mise en péril en raison de l’accès limité aux soins de santé et aux tests de dépistage de la COVID-19 ainsi que de leur incapacité à maintenir une distanciation sociale.

Le rapport recommande aux gouvernements fédéral et provinciaux de mettre en place des remparts supplémentaires pour protéger les travailleurs migrants contre l’exploitation. Il appelle plus précisément les gouvernements à :

  • établir des permis de travail ouverts pour tous les travailleur·euses migrants;
  • veiller à ce que les travailleur·euses migrants puissent s’informer de leurs droits avant, pendant et après leur arrivée au Canada;
  • augmenter le financement des services sociaux sur place pour les migrants, notamment la formation linguistique, l’aide juridique, les soins de santé et l’information sur les droits du travail;
  • accélérer la mise en place de la nouvelle politique de réunification familiale du gouvernement fédéral pour les travailleur·euses à faible salaire et agricoles et appliquer cette politique aux familles avec des enfants en bas âge.

« Les travailleur·euses migrants sont essentiels à l’économie canadienne et méritent justice, équité et attention de la part de tous les ordres de gouvernement et des employeurs. Beaucoup d’entre eux sacrifient leur temps en famille pour travailler au Canada. La protection de ces personnes contre l’exploitation ici au pays devrait être une priorité absolue pour nous tous, affirme Julia Drydyk, directrice générale du Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes. Le gouvernement fédéral, les provinces et les municipalités devraient augmenter le financement des organisations communautaires afin de fournir davantage de services sur place aux travailleur·euses migrants à faible salaire. »

En 2022, le gouvernement du Canada a annoncé un changement de cap nécessaire : les conjoints et les enfants en âge de travailler des travailleur·euses migrants pourront s’installer au Canada. Bien que la nouvelle politique réponde à certaines craintes, il faut d’autres mesures pour réduire l’exploitation des travailleur·euses migrants.

« Les travailleur·euses migrants contribuent à combler les graves pénuries de main-d’œuvre qui sévissent au Canada. La demande croissante de nouveaux travailleurs migrants fait augmenter les craintes pour leur sécurité et leur bien-être. Malheureusement, les politiques existantes ne protègent pas les travailleur·euses migrants admis qui sont déjà dans une situation précaire, et elles exposent les nouveaux travailleurs à un risque plus élevé de travail forcé, de discrimination et de conditions de travail dangereuses. Le constat est troublant; les choses doivent changer avant que nous n’accueillions de nouveaux travailleurs migrants », fait savoir Loly Rico, directrice générale du FCJ Refugee Centre.

Travailleur·euses migrants

Le terme « travailleur·euses migrants » désigne les personnes qui ont déménagé au Canada pour travailler, que ce soit leur intention première ou comme moyen de survie. Autrement dit, il s’agit de ressortissants étrangers qui ne sont ni citoyens ni résidents permanents qui viennent au Canada pour y travailler. Les travailleur·euses migrants peuvent entrer au Canada par l’entremise de différents programmes, comme le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui comprend le volet agricole et le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS).

Les travailleur·euses migrants comprennent également les personnes qui entrent au Canada par d’autres moyens, notamment en tant que visiteurs, et qui y demeurent sans avoir de statut.

Le travail forcé

Selon le gouvernement du Canada : « Le travail forcé est une forme de traite des personnes qui peut se produire dans différents secteurs d’activité où un trafiquant recrute, déplace ou détient des victimes pour les contraindre à travailler, peu importe le type de travail. » Bien que le travail forcé puisse se produire n’importe où, il est plus courant dans les secteurs qui emploient des travailleur·euses à bas salaires (p. ex. l’agriculture, la prestation de soins, l’accueil, la construction, etc.). Le travail forcé se produit lorsque les employeurs :

  • font des retenues sur le salaire et de documents;
  • font de fausses promesses au sujet des conditions de travail, des responsabilités ou des voies d’accès à la citoyenneté;
  • profèrent des menaces d’expulsion et d’autres sanctions si le migrant se prévaut de ses droits.

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes exploite la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes (1-833-900-1010), un service multilingue confidentiel ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 où les victimes et les survivant·e·s de la traite de personnes, y compris l’exploitation des travailleur·euses, peuvent s’informer sur les plus de 900 services sociaux et juridiques offerts dans tout le pays.


Pour obtenir de plus amples renseignements ou organiser des entrevues :

Aziz Froutan
Gestionnaire des communications
Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes
afroutan@ccteht.ca
647-714-2527

Carolina Teves
Directrice associée, Communication et accès à l’éducation
FCJ Refugee Centre
cteves@fcjrefugeecentre.org

À propos du Centre Canadien Pour Mettre Fin à la Traite Des Personnes:

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes est un organisme caritatif national qui se donne pour mission de mettre fin à tous les types de traite de personnes au Canada. Nous travaillons avec des intervenants et des organisations idéologiquement proches de la nôtre (organismes à but non lucratif, entreprises, gouvernements, survivants/victimes de traite de personnes) afin de répandre les meilleures pratiques, de recentrer les travaux de lutte menés au Canada et de coordonner les interventions des divers secteurs responsables par l’accès à des réseaux et l’acquisition de compétences spécialisées. Nous gérons la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes au 1-833-900-1010, un service multilingue ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 où on peut demander de l’aide et trouver des services en toute sécurité et confidentialité.

À propos du FCJ Refugee Centre:

Le FCJ Refugee Centre aide les réfugiés et les autres personnes en danger en raison de leur statut d’immigré à surmonter les difficultés qu’ils rencontrent pour refaire leur vie dans la société canadienne. Nous prêchons l’ouverture et proposons un modèle intégré de protection des réfugiés, d’éducation, d’aide aux travailleurs migrants et de lutte contre la traite des personnes ainsi que des services d’installation des nouveaux arrivés, notamment des refuges pour les femmes et leurs enfants. Nous veillons à ce que les victimes et survivant·e·s de la traite de personnes aient accès à une variété de services psychosociaux (orientation, aiguillage, aide juridique, information sur les options d’immigration, logement approprié, aide à l’emploi).

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