Embrassez votre créativité, une série d’ateliers d’été pour les femmes

Rejoignez-nous pour une série d’ateliers créatifs passionnants conçus pour tous les âges et tous les niveaux de compétence !

Que vous cherchiez à développer de nouvelles compétences ou simplement à profiter d’un exutoire créatif, nos ateliers sont l’occasion idéale d’explorer votre côté artistique dans un environnement favorable et inspirant :

  • 9 juillet à 16h30 : Dessin méditatif avec Jamie
  • 19 juillet à 11h : Art abstrait avec Laila
  • 26 juillet à 11h : Automassage pour soulager l’anxiété avec Alma
  • 9 août à 11h : Décoration murale avec Martha
  • 10 septembre à 14h : Peinture sur tissu avec Kelly
  • 14 septembre, à 11h : Écriture créative avec Jamie

Tout le matériel est fourni, alors apportez votre enthousiasme et votre créativité et préparez-vous à faire de cet été un été créatif !

  • Ouvert à toutes les femmes migrantes nouvellement arrivées
  • Anglais et Espagnol
  • En personne au Centre pour Réfugiés FCJ

Pour plus d’informations et inscription, veuillez contacter Chiara Rossi :
chiarar@fcjrefugeecentre.org

Journée mondiale du réfugié 2024


Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale du réfugié, une journée internationale instituée par les Nations Unies pour rendre hommage aux personnes réfugiées à travers le monde. Elle a lieu chaque année le 20 juin et permet de mettre en lumière les droits, les besoins et les rêves de celles et ceux qui sont contraints de fuir leur foyer.

Cette année, la Journée mondiale du réfugié est axée sur la solidarité avec les personnes réfugiées. Le slogan pour l’édition 2024 est : « Pour un monde qui accueille les personnes réfugiées. »

Ces personnes ont besoin de notre solidarité, aujourd’hui plus que jamais. Faire preuve de solidarité, c’est garder nos portes ouvertes, reconnaître les atouts et les réalisations des personnes réfugiées, et réfléchir aux défis auxquels elles sont confrontées.

Les Nations Unies déclarent que « être solidaire avec les personnes contraintes de fuir signifie également chercher des solutions à leur situation : mettre fin aux conflits pour qu’elles puissent rentrer chez elles en toute sécurité, veiller à ce qu’elles aient la possibilité de se reconstruire au sein des communautés qui les ont accueillies, et fournir aux pays d’accueil les moyens dont ils ont besoin pour accueillir et venir en aide aux réfugiés. »

Le 20 juin, Journée mondiale des réfugiés, est une journée dédiée à honorer la force, la résilience et le courage de millions de réfugiés à travers le monde. Et à l’heure actuelle, nous continuons d’être confrontés à la réalité pressante des déplacements forcés.

La crise des réfugiés n’est pas seulement un problème lointain, mais un défi mondial qui exige une action collective.

L’engagement du FCJ Refugee Centre va au-delà de simples mots : nous sommes solidaires des réfugiés, plaidant ensemble pour la paix, la justice et un monde où chacun peut vivre sans peur et sans persécution.

–Tsering Lhamo, Co-Directrice Exécutive, FCJ Refugee Centre

Notre bulletin de printemps est prête !

Notre bulletin de printemps 2024 est prête ! Découvrez tout ce que nous avons fait ces derniers mois, y compris notre participation à la Semaine des victimes et survivants d’actes criminels, au cours de laquelle nous avons organisé le panel Building Safety & Support: A Survivor-Led Approach to Gender-Based Violence & Human Trafic; et la comparution de la présidente du conseil d’administration du FCJ Refugee Centre, Sharry Aiken, devant le Sénat du Canada, où elle a parlé des modifications proposées à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, et a proposé une série de recommandations.

Il y a aussi un article très intéressant sur les jeunes sans papiers au Canada, des photos de certaines des dernières activités auxquelles nous avons participé et des informations sur les événements à venir : le programme de juin est vraiment chargé, y compris une incroyable exposition d’art et événement bénéfique, et, bien sûr, notre fête de rue annuelle !

Enfin, vous ferez la connaissance de Denise, Faustina et Niah, nos étudiantes d’été !

Ne le manquez pas !

Le FCJ Refugee Centre, dans les Dialogues du projet SPIDER de la Ville de Toronto

Jovana Blagovcanin, FCJ Refugee Centre's Anti-Human Trafficking Manager, speaking at the City of Toronto's SPIDER Dialogues.

Jovana Blagovcanin, responsable de la Lutte contre la Traite de Personnes au FCJ Refugee Centre, s’exprimant lors des dialogues SPIDER de la Ville de Toronto.

Le FCJ Refugee Centre a participé au programme SPIDER de la Ville de Toronto, avec une présentation de la responsable de la Lutte contre la Traite de Personnes du Centre, Jovana Blagovcanin, sur Les obstacles aux services : les victimes de la traite et de l’exploitation par le travail. La présentation faisait partie des dialogues ouverts avec les partenaires communautaires mis en œuvre par cette initiative.

SPIDER (Specialized Partnership for Inter-Divisional Enhanced Responsiveness to Vulnerabilities) a pour mandat de réduire la répétition de situations complexes impliquant des risques pour la santé et la sécurité et d’assurer l’intégration et l’inclusion sécuritaires des Torontois vulnérables dans leurs quartiers et communautés.

Les vulnérabilités sont définies comme un écart entre les défis auxquels une personne est confrontée et les ressources auxquelles elle peut accéder pour faire face à ces défis. Cette définition met l’accent sur les lacunes en matière de services et de ressources – et non sur les caractéristiques de la personne – comme étant le principal facteur de vulnérabilité.

Une fois engagé, le personnel de SPIDER organisera une réunion de coordination améliorée des services (ESC) pour examiner les préoccupations, les risques et la manière dont SPIDER pourrait soutenir. Les résultats du ESC peuvent donner lieu à une référence directe à un partenaire SPIDER ou à un autre organisme communautaire.

« Plus de précarité et un vide juridique pour les personnes vulnérables » : Intervention du FCJ Refugee Centre au Sénat sur les propositions d’amendements à la Loi sur l’Immigration et la Protection des Réfugiés

« La principale préoccupation du FCJ Refugee Centre concernant les modifications proposées à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés est qu’elles sapent d’importantes protections dans les procédures d’asile canadiennes, exacerbent la précarité et le vide juridique pour les personnes vulnérables et risquent le refoulement, contrairement aux obligations juridiques nationales et internationales du Canada. », a déclaré Sharry Aiken, présidente du conseil d’administration du FCJ Refugee Centre, au Sénat du Canada.

Aiken s’exprimait jeudi devant le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie au sujet de la section 38 (Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés – Système d’asile au Canada) du projet de loi C-69.

Elle a comparu comme témoin, aux côtés d’Amanda Aziz, coprésidente, Défense des droits, de l’Association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés; Aviva Basman, présidente de l’Association canadienne des avocats spécialisés en droit des réfugiés; Sarah Marinier Doucet, conseillère juridique associée, Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au Canada, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ; et Azadeh Tamjeedi, juriste principal et chef de l’unité de protection de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au Canada, également du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Vous pouvez regarder leurs interventions complètes, ainsi que la séance de questions et réponses, dans cette vidéo :

Voici une transcription de la déclaration d’ouverture de Sharry Aiken :

Depuis plus de 30 ans, le FCJ Refugee CentreJ s’est imposé comme l’un des principaux fournisseurs d’un vaste soutien holistique à l’installation et à l’intégration pour toutes les personnes déracinées. Grâce à une approche ouverte et holistique, le FCJ Refugee Centre aide les personnes déracinées à accéder à la justice et à surmonter les défis liés à la reconstruction de leur vie dans la société canadienne.

Nous servons et soutenons les migrants précaires, notamment les demandeurs d’asile, les demandeurs d’asile déboutés, les travailleurs migrants, les étudiants internationaux, les survivants de la traite des êtres humains, les visiteurs dont le séjour a été prolongé, les personnes impliquées dans une rupture de parrainage et d’autres personnes cherchant à régulariser leur statut d’immigration.

Le travail quotidien du Centre consiste à fournir des conseils et des informations sommaires aux demandeurs du statut de réfugié, à les aider à naviguer dans le processus de demande d’aide juridique, à trouver un avocat et, dans une mesure plus limitée, à être représentés directement par notre propre avocat salarié. Le Centre offre également des logements de transition aux femmes et aux enfants.

Le Centre est une organisation membre du Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) et sa codirectrice exécutive, Diana Gallego, est actuellement présidente du CCR.

La principale préoccupation du Centre concernant les modifications proposées à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) est qu’elles sapent d’importantes protections dans les procédures d’asile canadiennes, exacerbent la précarité et le vide juridique pour les personnes vulnérables et risquent le refoulement, contrairement aux obligations juridiques nationales et internationales du Canada. . Le Centre endosse le prochain mémoire du Conseil canadien pour les réfugiés sur les sections 38 et 39 de la Loi d’exécution du budget (LFI) – qui sera soumis à ce Comité la semaine prochaine – et propose les remarques supplémentaires suivantes :

1. On demande aux sénateurs d’approuver des changements importants aux procédures de protection des réfugiés sans savoir à quoi ressemblera le processus et s’il y aura des garanties adéquates pour garantir la protection des réfugiés. Les détails importants sur l’impact réel des changements proposés sur les réfugiés seront inclus dans des règlements que le public n’a pas vus.

Recommandation : Par conséquent, nous demandons qu’il soit demandé au gouvernement de déposer le projet de règlement maintenant – et que des audiences et une occasion significative de commentaires soient convoquées par le Comité parlementaire permanent de la citoyenneté et de l’immigration.

2. Le Centre craint que les mesures de « rationalisation » proposées dans un souci d’efficacité produisent le résultat inverse (LFI 408, 410 et 411). Le nouvel écart entre les étapes d’admissibilité et de référence de la détermination du statut de réfugié entraînera probablement des arriérés et de longs délais pour certains demandeurs. Par exemple, les demandeurs dont le contrôle de sécurité initial (FESS) est retardé pourraient se retrouver dans une impasse indéfinie. En attendant d’être aiguillés, les individus ne pourront pas servir de parent principal pour les membres de leur famille cherchant à entrer au Canada en provenance des États-Unis (en vertu des règles sur les tiers pays sûrs, le parent principal doit avoir une demande d’asile qui a été renvoyée à la CISR pour détermination).

Dans le même temps, de nombreux demandeurs risquent d’être en infraction s’il est prévu d’accélérer les délais de soumission de toutes les informations requises sur le portail.

Il faut répondre à ces deux préoccupations en introduisant des délais appropriés dans la réglementation.

Recommandation : Les règlements doivent prévoir suffisamment de temps dès le début pour garantir que les demandeurs disposent de suffisamment de temps pour consulter un avocat. Il doit y avoir une certaine flexibilité pour les demandeurs qui, sans que ce soit de leur faute, ne respectent pas un délai. À l’inverse, les règlements doivent fixer un délai transparent pour que le gouvernement puisse examiner les informations et les documents – à défaut de quoi, les demandes admissibles seront réputées renvoyées à la Section de la protection des réfugiés.

3. Dans le même ordre d’idées, le Centre craint que les modifications susmentionnées n’entraînent une augmentation lourde et inutile des procédures de désistement et une plus grande précarité pour les demandeurs vulnérables face à de simples confusions. Par exemple : ne pas recevoir un avis de convocation en raison d’un changement d’adresse signalé après l’émission de l’avis. Ce sont des événements fréquents dans la vie des demandeurs nouvellement arrivés qui ont du mal à trouver un soutien adéquat au cours de leurs premières semaines au Canada. Tel que proposé, le ministre est tenu de renvoyer tout délai non respecté ou défaut de comparution (LFI 412).

Recommandation : Le Centre recommande qu’au minimum le texte de l’art. 102 soit remplacé par « doit » par « peut », conformément au cadre actuel du processus d’abandon de la CISR propre à l’article 102. 168(1).

4. Le Centre est sérieusement préoccupé par l’inclusion de nouvelles dispositions dans la LFI concernant les « ressortissants étrangers désignés » (DFN) – mesures introduites en 2012 par l’ancien gouvernement conservateur dans une panique injustifiée face aux réfugiés fuyant le Sri Lanka déchiré par la guerre. Le régime de la PND impose la détention obligatoire et automatique aux demandeurs « désignés », refuse l’accès à la Section d’appel des réfugiés aux demandeurs déboutés et interdit aux demandeurs retenus de demander la résidence permanente et la réunification familiale pendant cinq ans. Bien que les modifications apportées à la LFI soient des « ajustements » techniques relativement mineurs, l’inclusion de cette catégorie dans la LIPR est profondément problématique, contraire aux valeurs d’égalité de justice et à la Charte des droits.

Recommandation : Toutes les références aux ressortissants étrangers désignés devraient être entièrement éliminées de la LIPR (remplacer les articles 401, 403, 404, 405 de la LIPR par la suppression des références aux ressortissants étrangers désignés dans la LIPR), conformément à l’abrogation bienvenue mais attendue depuis longtemps des dispositions relatives aux pays désignés. d’origine (BIA 415).

Célébrez la Journée des nouveaux arrivants à Toronto et joignez-vous à la fête !

Tous les Torontois sont invités à accueillir et à célébrer les nouveaux arrivants lors de la 10e Journée annuelle des nouveaux arrivants à Toronto, au Nathan Phillips Square, à côté de l’hôtel de ville.

Les festivités comprennent une vitrine de spectacles culturels, une cérémonie de citoyenneté pour les nouveaux Canadiens, des aliments diversifiés et bien plus encore.

Les nouveaux arrivants peuvent rencontrer des représentants d’organisations locales et découvrir les services qui soutiendront leur établissement à Toronto.

Proclamée pour la première fois en 2015, la Journée des nouveaux arrivants à Toronto est un événement annuel organisé en mai qui accueille les nouveaux arrivants à Toronto, les aide à comprendre et à accéder à un large éventail de services, et célèbre leurs contributions à la ville et aux diverses communautés de Toronto.

Date : jeudi 23 mai 2024
Heure : 10h à 15h
Lieu : Place Nathan Phillips, 100, rue Queen Ouest

Points forts de l’événement :

  • Salon de l’information
  • Performances musicales
  • Boissons gratuites
  • Activités interactives
  • Marché des nouveaux arrivants
  • Salon de l’alimentation des nouveaux arrivants
  • Visites de l’hôtel de ville
  • Installation artistique
  • Visites à pied du quartier HistoricTO
  • Atelier de peinture indigène

Pour plus d’informations, visitez le site toronto.ca/newcomerday.

Divers résidents, une seule communauté : Préparez-vous pour notre fête de rue !

Rassemblons-nous et construisons la communauté ! La fête de rue annuelle du FCJ Refugee Centre Divers résidents, une seule communauté est à nos portes !

Rejoignez-nous pour cet événement familial, où vous trouverez des activités pour les enfants, des jeux, de la nourriture, de la musique, des spectacles en direct, des piñatas et bien plus encore.

  • Quand : 15 juin 2023, de 12h à 18h
  • Où : Juste à l’extérieur du bureau
  • Adresse : 208 Oakwood Ave : 208 Oakwood Ave, Toronto

Regardez la vidéo avec le meilleur de la Street Party 2023 »


Appel aux artistes

Nous vous invitons à jouer dans notre festival Diversité des résidents, une seule communauté, le 15 juin!

C’est une excellente occasion de montrer votre talent lors d’une journée de musique, de danse et de gastronomie du monde entier.

Contactez-nous avant le 1 juin:

Près de 40 000 signatures demandent aux ministres de soutenir l’approbation du statut de tous les immigrants

Deux équipes du FCJ Refugee Centre ont remis ce jeudi à la députée Mary Ng (ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique) et au député Mark Holland (ministre de la Santé) un total de 38 758 signatures de personnes —d’organisations et d’électeurs d’Ajax et de Markham-Thornhil—, demandant aux parlementaires de soutenir la régularisation du statut de résident sans papiers et permanent pour tous les migrants.

Ci-dessous est le texte de la lettre de requête remise aux deux parlementaires.

Nous sommes des organisations et des électeurs d’Ajax/Markham-Thornhil. Aujourd’hui, nous vous communiquons les noms de 38 758 personnes qui vous ont écrit l’année dernière pour vous demander de soutenir la régularisation des immigrants sans papiers et la résidence permanente pour tous les migrants. Nous sommes là pour vous accompagner dans votre prise en charge de la régularisation.

Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a promis de présenter une proposition sur la régularisation au Cabinet au printemps. Maintenant c’est le printemps. L’avenir d’un demi-million d’immigrés sans papiers dans le pays sera bientôt voté. Avec des dizaines de milliers d’autres personnes, nous vous demandons de soutenir un programme de régularisation qui garantisse le statut de résident permanent à toutes les personnes sans papiers, sans exclusions et sans délai.

Le dernier grand programme de régularisation remonte à 1973, sous la direction du premier ministre Pierre Trudeau. L’organisation des migrants a amené le premier ministre Justin Trudeau à promettre une régularisation en décembre 2021. Cela fait 27 mois depuis cette promesse. Chaque jour de retard signifie des abus, une exploitation et une expulsion continus. Vous avez une opportunité historique de faire la différence !

Presque toutes les principales organisations de la société civile, du travail, de la santé et de l’environnement du Canada se sont jointes à l’appel en faveur d’un statut d’immigration complet et permanent pour tous les migrants, y compris les personnes sans papiers (près de 500 organisations), y compris bon nombre de nos pays. Les maires de Montréal et de Toronto lui ont envoyé des lettres et des milliers de personnes lui ont envoyé des courriels. Votre soutien à la régularisation se traduira par des éloges et un soutien pour vous lors de votre participation aux prochaines élections.

Des sans-papiers vivent déjà ici. Ce ne sont pas des nouveaux arrivants. Ils ont des emplois, des familles et des racines dans nos communautés. Mais ils ne peuvent obtenir aucun service, avantage ou protection sociale car ils se voient refuser le statut de résident permanent. Les immigrés sans papiers sont exploités par de mauvais patrons et propriétaires et sont confrontés à la discrimination, aux abus et à l’expulsion. Les régulariser, c’est-à-dire leur accorder le statut de résidents permanents, c’est les inclure dans la famille des droits. C’est tout simplement logique. Un programme de régularisation complet et inclusif permettrait :

  • Bâtir votre héritage : Il y a au moins un demi-million de personnes sans papiers au Canada qui, une fois régularisées, deviendront des citoyens votants et pourront participer au processus démocratique.
  • Combattez la pauvreté et développez l’économie : les personnes sans papiers occupent des emplois rémunérés ou sont sous-employées. Les immigrants régularisés pourront travailler où ils le souhaitent et dans les conditions pour lesquelles ils sont qualifiés et gagner plus de revenus. Un récent rapport sur la régularisation en France, appliqué au Canada, a montré que la régularisation augmenterait l’activité économique de 28 milliards de dollars par an.
  • Financer les services publics en gardant les coûts de candidature neutres : la plupart des personnes sans papiers paient des impôts, mais leurs employeurs, dont beaucoup exploitent des entreprises très rentables, ne paient pas d’argent. La régularisation de 500 000 personnes sans papiers augmentera les cotisations des employeurs au RPC et à l’AE d’au moins 5,6 milliards de dollars au cours de la première année seulement. D’autre part, le coût du traitement des demandes sera couvert par le financement et les frais de candidature existants.
  • Augmenter les droits des travailleurs : De nombreux employeurs de travailleurs sans papiers volent leurs salaires et les menacent d’expulsion pour les empêcher de faire valoir leurs droits. Ces abus se traduisent par une détérioration globale des conditions de travail sur le marché du travail, tant pour les immigrés que pour les citoyens. La régularisation permettra aux travailleurs de quitter les mauvais emplois et de punir les mauvais acteurs. Cela améliorera les conditions de travail de tous.
  • Assurer la santé publique : les immigrants n’ont accès aux soins de santé que lorsque cela est absolument nécessaire, en raison des taux élevés. Lorsqu’ils le font, leur état de santé est déjà bien pire et l’impact sur le système de santé est bien plus important. La régularisation améliorera toute notre santé.
  • Lutter contre le racisme et les inégalités entre les sexes : Les personnes sans papiers sont pour la plupart des personnes racialisées et mal payées, souvent des femmes. La régularisation leur donnera le pouvoir de se défendre contre une exploitation systémique. Les femmes pourront dénoncer la violence sexiste et abandonner les conditions de violence domestique.
  • Tirer parti des meilleures pratiques déjà mises en œuvre dans le monde : la régularisation est un outil politique largement utilisé : entre 1996 et 2008, 24 des 27 États membres de l’UE ont mis en œuvre des programmes de régularisation, certains à plusieurs reprises. On estime qu’entre 5,5 et 6 millions de personnes ont été régularisées durant cette période.

L’heure de la régularisation est arrivée. Nous vous invitons à le faire.

Ses électeurs et des milliers de personnes à travers le pays.

Semaine de l’action bénévole : Ça compte toujours

Pendant la Semaine de l’action bénévole, nous nous rassemblons pour reconnaître et célébrer l’importance de l’incidence de chaque bénévole.

Le thème de l’édition 2024 de la Semaine de l’action bénévole, Ça compte toujours,  souligne l’importance de chaque bénévole et de chaque contribution faite en cette époque où nous avons plus que jamais besoin de soutien. Le partage de temps, de compétences, d’empathie et de créativité est essentiel à l’inclusivité, à la résilience et au bien-être des collectivités.

Au FCJ Refugee Centre, nous travaillons en solidarité avec notre communauté depuis la fondation de notre organisation. Nos bénévoles ont généreusement donné de leur temps pour soutenir nos classes ELL, faire un don mensuel, soutenir nos campagnes et événements et s’engager dans diverses autres activités précieuses.

Nous sommes extrêmement reconnaissants de leur soutien et pensons que leurs efforts nous aideront à tisser un lien plus fort au sein de notre communauté.

Si vous êtes intéressé à faire du bénévolat avec nous, veuillez postuler ici.

Rejoignez-nous et faites une différence !

Asile dans la dignité : pour un plan national pour mieux protéger les demandeurs de réfugiés

De gauche à droite, Jenny Jeanes, Allan Reesor McDowell, Loly Rico et Gauri Sreenivasan. Photo: @GauriSreenivas1 / X

Le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) a demandé aujourd’hui au gouvernement fédéral de créer un plan national pour répondre au nombre croissant de demandeurs d’asile et garantir le droit d’asile.

La proposition a été présentée par Gauri Sreenivasan (co-directrice exécutive, Conseil canadien pour les réfugiés), Loly Rico (fondatrice, FCJ Refugee Centre), Allan Reesor McDowell (directeur exécutif, Matthew House Ottawa) et Jenny Jeanes (coordonnatrice du programme de détention, Action Réfugiés Montréal et vice-président du Conseil canadien pour les réfugiés), lors d’une conférence de presse à Ottawa pour souligner la Journée nationale des droits des réfugiés, le 4 avril.

“Aujourd’hui, le 4 avril, marque la Journée des droits des réfugiés, une journée réservée au Canada pour honorer la décision de la Cour suprême de 1985 qui a confirmé que la Charte canadienne des droits et libertés protège les droits fondamentaux des demandeurs du statut de réfugié au Canada, leur garantissant une audience équitable,”, a déclaré Gauri Sreenivasan.

“Les demandeurs du statut de réfugié”, a-t-elle ajouté, “sont ceux qui recherchent une protection après leur arrivée sur le sol canadien, par opposition à ceux qui ont obtenu le statut de réfugié à l’étranger. Ils ont souvent survécu à des voyages périlleux pour chercher refuge ici, et la grande majorité, près de trois sur quatre l’année dernière, se révèlent être des réfugiés ayant besoin de protection”.

“Mais cette journée spéciale sonne creux. Quarante ans après la décision historique de la Cour suprême, les droits des demandeurs du statut de réfugié au Canada ne sont toujours pas respectés. Dans un pays qui se targue de son leadership et de son savoir-faire en matière d’accueil et d’installation des réfugiés de l’étranger, Il est choquant de constater qu’il n’existe aucun système pour traiter les demandeurs qui arrivent sur nos côtes”, a dénoncé Sreenivasan.

Faux récits

“Au lieu de cela, nous assistons à un faux récit véhiculé par les dirigeants politiques qui qualifient injustement les demandeurs d’asile de crise, et à une approche qui se concentre soit sur des tentatives futiles et dangereuses pour empêcher les réfugiés de chercher refuge ici, soit sur des réponses d’urgence coûteuses à court terme qui ne servir ni le public ni les réfugiés”, a déclaré Gauri Sreenivasan.

“Beaucoup trop de demandeurs se retrouvent sans abri ou transportés en bus vers des hôtels isolés, perdus dans un système confus, sans soutien ni conseiller juridique. Au cours des six derniers mois seulement, deux demandeurs d’asile sans logement sont décédés dans la région du Grand Toronto faute de soutien adéquat. Les Canadiens sont, à juste titre, consternés”, a-t-elle déclaré.

“Il est temps de changer à la fois le discours et l’approche à l’égard des demandeurs d’asile au Canada. La bonne nouvelle est que ce pays est plus que capable. Je suis ici avec d’éminents représentants des membres du Conseil canadien pour les réfugiés, qui savent de première main qu’avec quelques ajustements clés de l’infrastructure déjà en place et un état d’esprit proactif, nous pouvons réorienter les dépenses inutiles”, a expliqué Sreenivasan.

“Nous pouvons reproduire ce que nous savons fonctionner afin que ceux qui fuient la persécution soient traités équitablement et puissent vivre et contribuer à notre pays en toute sécurité. Aujourd’hui, le CCR appelle à une approche nationale coordonnée pour garantir le droit d’asile dans la dignité. nécessite la contribution des gouvernements fédéral, provinciaux, municipaux et de la société civile, mais le leadership fédéral sera essentiel, et il est temps pour Ottawa d’intensifier ses efforts”, a-t-elle ajouté.

Cinq domaines clés

Sreenivasan a énuméré cinq “domaines clés” qui nécessitent une action : “Premièrement, établir des centres d’accueil pour orienter les arrivées et coordonner les services ; deuxièmement, financer et reproduire des modèles de logement de transition réussis ; troisièmement, rendre les demandeurs éligibles aux services de soutien déjà offerts à tous les autres. nouveaux arrivants ; veiller à ce que l’aide juridique soit disponible partout au pays; et enfin, rationaliser le processus de demande et de détermination”,

Élaborant sur les deux premières recommandations, Alan Reeser McDowell, directeur général de Matthew House Ottawa, a déclaré : “En collaboration avec les gouvernements provincial et municipal, ainsi qu’avec la société civile, nous recommandons que le gouvernement fédéral établisse des centres d’accueil pour fournir un hébergement d’urgence, un service de triage, des services d’orientation et d’aiguillage. Pour les demandeurs d’asile nouvellement arrivés dans les grandes villes du pays, le fait d’avoir un centre pour recevoir des conseils d’experts à leur arrivée aidera les demandeurs d’asile à suivre et à rester sur la bonne voie dans leur processus de demande et d’établissement”.

“Un centre responsable de la coordination peut également jouer un rôle essentiel en garantissant que les services sont appropriés et complémentaires. Cela entraînera de meilleurs résultats pour les réfugiés et très probablement des économies importantes pour les gouvernements. Les travaux en cours pour établir un centre d’accueil pour la région de Peel avec le gouvernement fédéral le financement est un signe positif et devrait être reproduit”, a-t-il ajouté.

Logement de transition

“Nous recommandons également que le gouvernement fédéral fournisse un financement soutenu pour les logements de transition pour les demandeurs du statut de réfugié, en intensifiant les modèles efficaces existants, qui viendront compléter les centres d’accueil au cours des trois dernières décennies. La société civile a, de sa propre initiative, développé un réseau d’au au moins 35 organismes à travers le pays qui offrent des logements de transition et à court terme aux demandeurs du statut de réfugié”, a expliqué Alan Reeser McDowell.

“Les premières conclusions indiquent que ces programmes fonctionnent à une fraction du coût des hôtels ou des refuges pour sans-abri. Par exemple, à Matthew House, à Ottawa, où je travaille, le coût moyen par lit est inférieur à 35 par jour. Pourtant, des programmes comme le nôtre répondent souvent bien mieux aux besoins des demandeurs d’asile nouvellement arrivés”, a-t-il déclaré.

“Ces programmes fournissent généralement de la nourriture, des contacts avec un avocat, de l’aide pour obtenir un permis de travail et trouver un emploi. Peut-être plus important encore, ils offrent un soutien communautaire essentiel au bien-être et à la santé mentale”, a-t-il déclaré.

La dignité depuis le début

Loly Rico, fondatrice du FCJ Refugee Centre, a parlé de la recommandation du CCR concernant les services. Rico a expliqué que le gouvernement fédéral, par l’intermédiaire d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté, fournit des services d’établissement complets aux nouveaux arrivants, “mais les demandeurs d’asile ne sont pas admissibles à ces services, et cela a un impact sur le début de leur vie [au Canada]”.

“Nous avons vu maintenant, avec le cas des Ukrainiens, qu’ils leur fournissaient des services d’établissement, dans le but qu’ils puissent commencer à s’intégrer dans la société canadienne”, a-t-elle déclaré. “La grande majorité des demandeurs du statut de réfugié deviennent les futurs Canadiens, et ce que nous demandons, c’est que le gouvernement fédéral donne aux demandeurs du statut de réfugié admissibles l’accès aux services d’établissement, afin qu’ils puissent avoir une vie digne au début, lorsqu’ils arrivent au Canada. C’est ce que nous demandons”, a-t-elle ajouté.

“Au FCJ Refugee Centre, nous avons quelques maisons de réfugiés où nous leur fournissons des services minimum ou de base, et ils ont finalement réussi, lorsqu’ils sont devenus Canadiens”, a déclaré Rico. “Ce que nous demandons, c’est d’avoir des services complets, afin que nous ne voyions pas de situations où ils se retrouvent sans abri, ou dans la rue, ou même perdent la vie parce qu’ils viennent et n’ont pas accès à ces services”, a-t-elle déclaré. ajoutée.

Représentation juridique efficace

Jenny Jeanes, vice-présidente du Conseil canadien pour les réfugiés, a souligné que “une représentation juridique efficace est essentielle pour une détermination juste et efficace du statut de réfugié et pour la coordination de tous ces systèmes. Beaucoup de gens ne réalisent pas la complexité des demandes d’asile. Par exemple, êtes-vous admissible à la protection de l’État ? Existe-t-il une alternative de fuite intérieure ? Ce sont des notions qui seraient compliquées pour les Canadiens, sans parler des demandeurs d’asile qui viennent d’arriver ici pour demander protection”.

“À l’heure actuelle, il y a une grave pénurie d’aide juridique partout au pays, et dans les provinces où elle existe, elle est sous-financée et de nombreuses personnes n’ont pas accès à une représentation juridique efficace. Dans certaines provinces, comme la Saskatchewan, par exemple, n’existe pas”, a déclaré Jeanes.

“Afin de garantir que les gens puissent présenter rapidement et correctement leur demande d’asile et avoir accès à une audience équitable et à une détermination équitable du statut de réfugié, il est essentiel qu’ils soient représentés par un avocat. Nous demandons au gouvernement fédéral de veiller à ce que financement de l’aide juridique. Un financement pluriannuel stable, prévisible, lié au nombre de demandes et qui reflète le coût actuel de la détermination du statut de réfugié”, a-t-elle ajouté.


Voici le mémoire contenant les mesures proposées pour un plan national, tel que publié par le Conseil canadien pour les réfugiés.

Un plan national pour l’asile dans la dignité : cinq piliers clés

Le Canada est un leader mondial en matière de réinstallation des réfugiés approuvés par les Nations unies avant leur arrivée au Canada. Même s’il n’est pas parfait, notre vaste système d’accueil à l’échelle nationale permet à ces réfugiés de réussir leur intégration en leur fournissant des renseignements, des services et du soutien logistique pour qu’ils puissent trouver un logement, du travail et une communauté.

Malheureusement, il n’y a pas de système similaire pour les demandeurs d’asile arrivant sans cette approbation préalable – qui étaient plus de 140 000 l’an dernier, soit une augmentation de 50 % par rapport à 2022. Le droit de demander l’asile dans un autre pays est protégé par les conventions internationales pour la protection des droits humains, dont le Canada est signataire. La grande majorité des personnes qui demandent le statut de réfugié après leur arrivée au Canada (plus de 70 % en 2023) sont finalement considérées comme des réfugiés fuyant la persécution. Cependant, ils doivent naviguer dans un labyrinthe bureaucratique pendant deux ans ou plus, souvent sans conseils juridiques, en continuant leur parcours avec peu de ressources d’orientation et d’aide. Pour trouver un logement à court ou à long terme, un emploi, un avocat, voire pour inscrire leurs enfants à l’école, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes, transformant l’expérience déroutante de leurs premiers jours, mois ou années au Canada en cauchemar.

Malgré des sommes importantes, quoique sporadiques, de fonds fédéraux alloués à court terme pour le logement temporaire dans des hôtels ou des refuges pour personne sans-abri, malgré les efforts des gouvernements municipaux et provinciaux et malgré le travail des organisations non gouvernementales et des organismes communautaires, trop de demandeurs d’asile – des personnes qui ont survécu à des parcours souvent périlleux pour trouver la sécurité au Canada – passent à travers les mailles du système.

Ne pas planifier, c’est planifier l’échec – tout le monde en sort perdant

L’approche du Canada en matière de demandes d’asile comporte plusieurs atouts importants, notamment le processus de détermination du statut de réfugié, qui est admiré partout dans le monde, ainsi que l’accès aux permis de travail et la couverture de soins de santé au moyen du Programme fédéral de santé intérimaire. Toutefois, le nombre croissant de personnes qui sont chassées de leur foyer dans le monde entier et qui arrivent à nos portes exige plus que des mesures bouche-trous. Dépenser des centaines de millions en chambres d’hôtel, comme le fait présentement le gouvernement fédéral, peut permettre de masquer le problème pendant quelque temps, mais cela ne sert ni les demandeurs d’asile ni le public. L’absence de réponse coordonnée des trois paliers de gouvernement laisse tomber ceux qui ont droit à l’asile, place les gouvernements locaux et les groupes communautaires en mode de réaction à court terme, et laisse les Canadiens choqués et bouleversés par le fait qu’autant de demandeurs d’asile se retrouvent en situation d’itinérance dans un pays qui se dit pourtant fier de son ouverture aux réfugiés.

Les gens au Canada entendent de plus en plus souvent dire que les demandeurs d’asile provoquent une « crise » – une situation que le Canada serait incapable de gérer. Ce n’est absolument pas le cas. Notre pays dispose des infrastructures, du savoir-faire et des ressources nécessaires. Grâce à quelques ajustements clés aux infrastructures déjà en place et à une approche proactive, les gouvernements et la société civile peuvent rediriger des ressources qui existent déjà, réorienter les dépenses inutiles et reproduire des modèles dont l’efficacité est reconnue afin que les personnes fuyant la persécution soient traitées équitablement et puissent vivre en toute sécurité.

Cinq piliers clés d’action à l’échelle fédérale

Les mesures que nous proposons permettront aux réfugiés de réussir leur intégration dans la société canadienne pour une fraction du coût actuellement consacré aux mesures d’urgence.

#1 Créer des centres d’accueil dans les villes où se trouve un grand nombre de demandeurs d’asile pour les orienter lors de leur arrivée et coordonner les services, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et municipaux ainsi que la société civile.

Tout en étant adaptés aux besoins locaux, tous ces centres offriront des services d’orientation et de référence aux demandeurs d’asile qui viennent d’arriver, qu’ils aient besoin d’un endroit où rester ou qu’ils l’aient déjà trouvé. Ces centres peuvent trier les besoins des demandeurs et les mettre en contact avec des fournisseurs de services adéquats. Le travail en cours pour établir un centre d’accueil dans la région de Peel avec des fonds fédéraux est un exemple positif de collaboration sur lequel il faut s’appuyer. À Ottawa, par exemple, des ONG et des groupes communautaires s’organisent avec le soutien des autorités municipales pour un projet similaire et sont prêts à s’engager avec le gouvernement fédéral.

Par ailleurs, ces centres peuvent faciliter les déplacements des demandeurs d’asile à l’intérieur d’une ville et vers des régions qui ont la capacité de les accueillir et de les installer. Enfin, les centres peuvent fournir un hébergement d’urgence en cas de besoin et offrir un accès immédiat à des services de répit.

Le fait d’avoir un lieu unique pour recevoir des conseils d’experts dès le départ réduira considérablement le stress des demandeurs d’asile épuisés et dépassés. Cela les aidera à bien faire le suivi de leur demande, ce qui se traduira par des résultats plus positifs pour les réfugiés et par des économies pour le gouvernement. Enfin, cela facilitera le travail des organismes d’aide aux réfugiés. Un centre chargé de la coordination peut également jouer un rôle essentiel en veillant à ce que les services soient appropriés et complémentaires.

#2 Allouer des fonds fédéraux durables pour l’hébergement à court terme et le logement de transition des demandeurs d’asile, en se fondant sur des expériences concluantes au sein de la société civile, de la diaspora et des groupes communautaires, afin de compléter les mesures mises en place par les provinces et les municipalités.

La société civile a, de sa propre initiative, développé un réseau de 35 centres d’hébergement à travers le pays qui offrent de l’hébergement d’urgence à court terme et des logements de transition aux demandeurs d’asile. Ceux-ci ne coûtent qu’une fraction du prix des hôtels ou des refuges pour sans-abri, mais répondent bien mieux aux besoins des demandeurs. Ce réseau est essentiel puisqu’il fournit également de la nourriture et de l’aide pour trouver un avocat et pour demander un permis de travail. Ce qui est peut-être encore plus important est le fait que ce réseau offre aussi une communauté de soutien qui est essentielle au bien-être et à la santé mentale. Ces foyers aident également les résidents à trouver un logement à long terme, ce qui permet de réduire la durée des séjours dans des logements de transition et d’alléger la pression sur les centres d’hébergement pour sans-abri.

Les organismes communautaires de la diaspora et les associations religieuses ont également trouvé des moyens novateurs d’offrir des ressources d’hébergement d’urgence et de soutien social.

S’il était soutenu par des fonds gouvernementaux prévisibles à long terme, ce réseau de logements pour les réfugiés pourrait être étendu à un plus grand nombre de demandeurs d’asile qui ont besoin d’un logement et de soutien lors de leur arrivée. Un tel financement encouragerait les provinces et les municipalités à reproduire ce modèle efficace pour les demandeurs d’asile, tout en investissant dans des logements abordables pour tous.

#3 Rendre les demandeurs d’asile admissibles aux services de soutien offerts aux autres nouveaux arrivants dans le cadre du Programme d’établissement mené par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

Un réseau très développé d’organismes offrant des services spécialisés aux nouveaux arrivants existe déjà à travers le pays, mais ils disposent de peu de marge de manœuvre puisqu’ils ne sont pas autorisés à servir les demandeurs d’asile. Étendre le Programme d’établissement d’IRCC aux demandeurs d’asile, une mesure qui a fait ses preuves, serait un moyen rapide et rentable de leur offrir des services de qualité. Ce programme propose une évaluation des besoins et des biens, des services de référence, d’information et d’orientation, des cours de langue, des services liés à l’emploi et des liens avec la communauté. Il y a déjà un précédent : en 2022, l’accès aux services d’aide à l’établissement a été exceptionnellement (mais de manière légitime!) étendu aux Ukrainiens fuyant la guerre, qui n’auraient autrement pas été admissibles en raison de leur statut temporaire. Les demandeurs d’asile ne méritent pas moins.

Il faut noter que la grande majorité des demandes d’asile sont finalement approuvées – environ trois sur quatre en 2023 –, ce qui signifie que la plupart des demandeurs d’asile finiront de toute façon par être admissibles à ces services. L’approche proposée permettrait simplement de s’assurer qu’ils y aient accès au moment où ils en ont le plus besoin. L’aide à l’établissement permettrait aux demandeurs de mieux naviguer dans leur processus de demande d’asile et de respecter les échéances importantes, contribuant ainsi à un système de détermination du statut de réfugié plus équitable et plus efficace. En 2023, l’Examen stratégique de l’immigration d’IRCC a reconnu la nécessité d’« améliorer les services aux demandeurs d’asile afin d’offrir une approche humaine ».

#4 Veiller à ce que les demandeurs d’asile bénéficient d’une aide juridique adéquate dans toutes les régions du pays grâce à des fonds pluriannuels.

La représentation par un conseiller juridique est nécessaire du début à la fin du processus de demande d’asile pour que les demandes soient déposées rapidement et correctement et pour qu’une audience équitable ait lieu. Des fonds fédéraux à l’aide juridique sur plusieurs années sont essentiels pour éliminer les obstacles majeurs à la représentation juridique auxquels sont confrontés les demandeurs d’asile. Ce financement permettrait de suppléer la grave pénurie d’avocats spécialisés dans le domaine de l’aide juridique en encourageant les provinces à fixer des taux compensatoires qui permettraient d’intégrer plus de professionnels dans le système. Les fonds fédéraux devraient être déterminés avec les organismes d’aide juridique, basés sur le coût par demande et liés au nombre réel de demandes.

Il est essentiel que le gouvernement fédéral finance des organismes diversifiés pour veiller à ce que les demandeurs d’asile aient accès à des services d’aide juridique dans les provinces où le programme provincial ne couvre pas les demandes d’asile (au Nouveau-Brunswick, en Saskatchewan, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard). L’expérience concluante de la Halifax Refugee Clinic, par exemple, qui reçoit des fonds fédéraux pour offrir des services juridiques en Nouvelle-Écosse, pourrait être reproduite dans d’autres provinces.

#5 Rationaliser l’étape initiale du processus de demande d’asile et éliminer l’arriéré dans le processus de détermination subséquent grâce à des ajustements mineurs mais significatifs.

Une solution complète aux longs délais et aux coûts inutiles du processus de demande d’asile pourrait exiger une révision globale des critères d’admissibilité, y compris des changements sur le plan législatif. Toutefois, le processus pourrait être considérablement simplifié par des ajustements mineurs qui pourraient être faits dès maintenant, en particulier lors de l’étape initiale. Les questions inutiles pourraient être identifiées et éliminées, les renseignements pourraient être recueillis dans la langue du demandeur et les délais pourraient être plus réalistes.

Le processus pourrait prendre en compte les nombreux demandeurs d’asile qui n’ont pas le niveau d’alphabétisation et l’accès à l’équipement requis pour utiliser le portail en ligne. (En théorie, des exceptions peuvent être autorisées, mais en pratique, elles ne sont presque jamais accordées). De plus, les demandeurs pourraient recevoir immédiatement des documents les identifiant comme tels pour qu’ils puissent avoir accès à des services essentiels, comme l’ouverture d’un compte de banque.

Ces mesures simplifiant l’étape initiale raccourciront la période pendant laquelle les demandeurs ont besoin d’aide sociale et de logement d’urgence. Pour l’étape subséquente de la détermination du statut, un financement adéquat lié au nombre de demandes reçues permettra d’éliminer les retards et de préserver notre modèle respecté au niveau international, tout en réduisant la période d’attente pour les demandeurs.

1 2 3 4 5 16